La Flandre veut attirer 2.000 demandeurs d’emploi bruxellois en plus par an
Il existe en Flandre, notamment dans le Brabant flamand, aux portes de Bruxelles, un vivier d’emplois. Mais trop peu de Bruxellois y accèdent. Le gouvernement flamand veut attirer davantage de demandeurs d’emploi bruxellois sur le marché du travail en Flandre.
Un accord de coopération passé entre Actiris et le VDAB, l’office flamand de l’emploi, vise à favoriser le recrutement de chercheurs d’emploi bruxellois en périphérie. Celui-ci commence à porter ses fruits mais d’importants viviers d’emplois, correspondant aux profils bruxellois, restent trop peu pourvus. “La pénurie sur le marché du travail en Flandre est une opportunité“, affirme Jo Brouns (CDV), le ministre flamand de l’Emploi. “Il nous a fallu dix à douze ans pour passer de 44.000 à 50.000 travailleurs bruxellois, mais aujourd’hui, le marché du travail en Flandre est presque en feu. C’est une chance pour les employeurs de se positionner sur le marché bruxellois“.
Actiris recensait en mai dernier plus de 83.000 demandeurs d’emploi, la province du Brabant flamand comptait à elle seule 9.200 postes à offrir. Depuis 2008, le nombre de demandeurs d’emploi bruxellois embauchés en Flandre a grimpé de 6.000 unités, mais le ministre Jo Brouns veut doper ce chiffre, pour passer à 2.000 de plus chaque année, et faire de même pour les demandeurs d’emploi venus de Wallonie. Les deux organismes mettent le doigt sur les freins potentiels : la barrière de la langue, la mobilité, les réticences des employeurs à engager des Bruxellois sont quelques unes des explications.
Les professions pour lesquelles les demandeurs d’emploi bruxellois entrent plus particulièrement en ligne de compte au nord du pays concernent surtout des profils peu qualifiés, disent Actiris et son pendant flamand, le VDAB. Il s’agit par exemple d’aides ménagères, de personnel en soins de santé ou des secteurs de l’alimentation et de l’horeca, mais aussi de jobs dans la sécurité, le transport et la logistique, ou la construction et autres métiers techniques.
Avec Belga
■Reportage de Jean-Christophe Pesesse et Nicolas Scheenaerts