La Fédération Wallonie-Bruxelles en fête : “Tout diviser par deux n’arrangera pas nos soucis”

Les traditionnels discours politiques ont rythmé ce mardi 27 septembre, journée de la Fête de la Fédération Wallonie-Bruxelles. La cérémonie annuelle était diffusée ce mardi matin sur l’antenne de BX1, en télévision.

À l’hôtel de Ville de Bruxelles, les discours politiques se sont succédé ce mardi matin à l’occasion de la Fête de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les diverses crises qui s’enchaînent (Covid-19, inondations, guerre en Ukraine, crise énergétique) étaient sur toutes les bouches. Le ministre-président francophone Pierre-Yves Jeholet (MR) a notamment tenu à remettre ces problématiques au centre, estimant qu’elles étaient prioritaires par rapport aux “caprices institutionnels” autour de la structure actuelle de la Fédération Wallonie-Bruxelles : Régionaliser, communautariser, fédéraliser, scinder, transférer, tout ce vocabulaire a vieilli au rythme des années.” Alors que les responsables politiques de Bruxelles et de Wallonie sont appelés à définir une feuille de route commune d’ici moins de deux ans pour l’espace francophone, “les seules préoccupations qui doivent nous animer sont l’efficacité de nos politiques publiques et la soutenabilité de nos dépenses.”

“Est-ce que tout diviser par deux arrangera tous nos soucis ?”, demande celui qui fut l’un des élus régionalistes les plus critiques envers l’existence même de la Fédération. “J’ai, aujourd’hui, probablement plus qu’hier, la conviction que non. Est-ce que tout réorganiser pour remettre de l’ordre dans notre espace francophone permettra de mieux répondre à ce que l’on attend de nous ? J’ai la conviction que tel est notre unique salut”, selon Pierre-Yves Jeholet.

“Définissons le cap avant le choix du moyen de transport”

“S’il faut discuter certes de tout et sans tabou, ne commençons pas, ne commençons plus, par discuter des institutions avant de nous accorder sur ce pour quoi elles doivent être utilisées”, exhorte le chef de la coalition arc-en-ciel (PS-MR-Ecolo). “Définissons le cap avant de faire le choix du moyen de transport. Demandons-nous ce que nous, francophones de Bruxelles et de Wallonie, voulons encore faire ensemble et comment le faire. Demandons-nous, surtout, ce qui est le plus rationnel, le plus performant, le plus efficace, le plus économique.”

De son côté, le président du Parlement de la FWB, Rudy Demotte (PS), a évité le sujet institutionnel, relevant que les problèmes du quotidien des gens étaient “à des années-lumière de l’entre-soi politique sur la machinerie institutionnelle”. Il s’est concentré sur le rôle de l’enseignement et de la culture comme mamelles nourricières de la démocratie pour le rétablissement de la confiance dans le système démocratique, appelant notamment à une “contre-offensive basée sur la culture de l’universalisme”. Pour produire un narratif inspirant fondé sur les valeurs, médias et politiques doivent s’attaquer aux racines des préjugés, a plaidé le socialiste.

Avec Belga – Photo et vidéo : BX1