La faune sauvage citadine mise à l’honneur dans un ouvrage et une exposition
Thomas Jean observe la vie sauvage en pleine ville depuis son enfance. Aujourd’hui, il vient de réaliser un travail intitulé “Sauvage” auprès de la nature qui vit en ville, mais qui n’a pas peur de l’homme.
Est-ce qu’un animal doit forcément avoir peur de l’humain pour être considéré comme sauvage. En ville, les animaux n’ont pas forcément peur de l’humain. Si on laisse une place à la faune, souvent, elle n’en a pas peur. En allant visiter la tombe de son grand-père, Thomas Jean a côtoyé une renarde. Après plusieurs visites, elle s’est endormie près de lui. A ce moment-là, il a voulu savoir si cette proximité urbaine était identique dans les autres pays.
Pour ce faire, il est parti en Roumanie, en Italie, à la rencontre des sangliers ou des ours. “J’invite les visiteurs à vraiment repenser leur perception de l’animal sauvage. En Italie, dans les Abruzzes, la chasse est interdite et depuis, les biches se rapprochent des habitations pour se protéger des loups. Cela change totalement la relation à la nature.”
En tant que photographe animalier, Thomas Jean estime avoir une sorte de responsabilité et veut témoigner de ce qu’il constate sur le terrain. Les photos ou les rencontres qui sont présentées permettent de découvrir un monde sans chasse de loisir.
Observer des ours en liberté, c’est ce qu’il a eu dans les Carpates, mais le photographe n’a pas eu peur. Son petit conseil : rester calme et conserver une distance.
Son travail est exposé tous les jours près de Flagey au 6 rue de Vergnies à Ixelles, de 10h à 18h jusqu’à ce dimanche.
■ Interview de Thomas Jean, auteur de Sauvage, par Adeline Bauwin