La criminalité en baisse de 5%, mais les infractions liées au terrorisme augmentent de 25% en Belgique
La criminalité a baissé l’an dernier de 5,1% par rapport à 2015, ressort-il des statistiques des polices locale et fédérale, présentées mardi lors d’une conférence de presse. Cette tendance à la baisse cache toutefois d’importantes disparités entre les catégories. Les infractions liées au trafic d’êtres humains et au terrorisme ont, elles, respectivement augmenté de 44,9% et 25,3%.
Au total, 870.655 procès-verbaux (PV) ont été dressés en 2016 pour des faits criminels, contre 917.526 l’année précédente, soit une baisse de 46.871 unités. “C’est la première fois que nous passons sous la barre des 900.000 PV. Il s’agit d’un record historique depuis l’existence de la police intégrée”, s’est réjoui le vice-président de la Commission permanente de la police locale, Michel Deraemaeker. Les cambriolages dans les habitations ont connu la plus forte baisse (-17%), suivis des cambriolages dans les entreprises (-13,9%), des vols à main armée (-12,3%) et des vols de voiture (-12,2%). “Cette diminution de la criminalité, observée depuis plusieurs années, est notamment due à l’augmentation des caméras de surveillance dans les espaces publics et privés et à la présence accrue des policiers en rue”, avance la commissaire générale de la police fédérale, Catherine De Bolle. “La population a peut-être également moins tendance à déclarer certains faits”, poursuit-elle. La tendance n’est toutefois pas à la baisse dans toutes les catégories. Les infractions liées au trafic d’êtres humains (+44,9%) et au terrorisme (+25,3%) ont, elles, fortement augmenté, à l’instar de la cybercriminalité (+10,9%). “Nous constatons une augmentation des faits liés au terrorisme depuis le début de la guerre en Syrie, l’émergence de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI) et la série d’attentats perpétrés en Europe occidentale”, explique Mme De Bolle, selon qui le retour en Belgique des combattants partis rejoindre les rangs de l’EI “demeure une source de préoccupation importante”. La cybercriminalité (+10,9%) constitue également un défi majeur pour les années à venir, les faits de fraude informatique, hacking et sabotage étant tous en hausse. Le ministre de l’Intérieur Jan Jambon s’est dit satisfait de la diminution générale de la criminalité à l’échelle du pays, mais rappelle que de “gros efforts restent à fournir pour démasquer les criminels”, notamment dans la lutte contre le terrorisme. (Belga)