La COP 28 s’ouvre jeudi 30 novembre à Dubaï

Du 30 novembre au 12 décembre, 200 États vont se réunir à Dubaï pour participer à la COP28. L’objectif est d’entendre et d’agir pour limiter l’impact du dérèglement climatique déjà en cours dans l’ensemble du monde.

Parmi les États, une délégation belge sera bien présente, notamment un Bruxellois, Aurèle de Thibault, délégué ONU pour le Climat. Il portera la voix des jeunes francophones. Son objectif : sortir des énergies fossiles et restaurer la nature.

Inondations, sécheresses, vagues de chaleur, feux de forêts…, depuis des années, les rapports des scientifiques du Giec mettent en garde contre le risque d’événements météorologiques plus intenses et plus fréquents en raison du réchauffement climatique. Des craintes qui se sont déjà en grande partie matérialisées avec une hausse du mercure au niveau mondial estimée actuellement à 1,2°C par rapport à l’époque pré-industrielle.

Les émissions excessives de gaz à effet de serre (GES), responsables du réchauffement climatique, sont aussi à l’origine de l’acidification des océans, de la hausse du niveau des mers, de la fonte des banquises et des glaciers…

Le climat a enfilé les records comme des perles ces derniers mois, signe que l’atmosphère montre toujours plus de signes de surchauffe : l’année 2023 a multiplié les records journaliers de température (86 jusqu’à début octobre) et le mois de septembre a été le plus chaud jamais enregistré sur Terre.

Quant aux émissions de GES, elles ont encore augmenté d’1,2% en 2022 par rapport à 2021, à un nouveau record de 57,4 gigatonnes de CO2 équivalent, ce qui donne des concentrations inédites de GES dans l’atmosphère, une tendance qui n’est pas près de s’inverser, selon l’Onu. Pour la première fois, la température moyenne mondiale a été mesurée, le 17 novembre dernier, plus de 2°C supérieure à celle de la moyenne saisonnière à l’ère pré-industrielle, a dernièrement alerté l’observatoire européen Copernicus. Il ne s’agit toutefois que d’une mesure journalière et les experts se basent sur une période de 30 ans minimum pour mesurer le réchauffement climatique.

Si les pays du Sud vivent une double injustice en étant les plus frappés par le dérèglement climatique tout en étant les moins responsables de celui-ci, l’Europe elle-même n’est pas épargnée et s’avère même l’un des continents qui se réchauffe le plus. Toujours selon Copernicus, le climat en Europe a gagné 2,3°C par rapport à l’ère pré-industrielle, avec un rythme deux fois plus rapide que la moyenne mondiale depuis les années 1980. Autre record dernièrement battu : la surface maximale annuelle de la banquise de l’Antarctique, atteinte lors de l’hiver austral, n’a jamais été aussi petite que cette année.

Avec Belga

■ Un reportage de Maria Bemba, Charles Carpreau et Manu Carpiaux