La consommation de crack liée à la précarité à Bruxelles : des chercheurs plaident pour des solutions à long terme

Une nouvelle étude relayée ce matin dans le journal Le Soir révèle que la problématique de la consommation de crack, qui explose à Bruxelles, serait très fortement liée à la précarité. Pour briser cette spirale, les auteurs invitent à améliorer les conditions de vie des personnes touchées.

Le crack est une drogue qui se présente sous forme de cristaux de cocaïne et que l’on fume au moyen d’une pipe ou d’un dispositif improvisé. Elle procure une courte sensation d’euphorie et de bien-être, ce qui peut très vite entraîner une forte dépendance.

L’étude relayée par le journal Le Soir a été menée par safe.brussels et une équipe de recherche de l’Université de Gand. Elle se base sur 104 entretiens avec des consommateurs de cette drogue.

Il en ressort qu’un répondant sur deux déclare avoir dormi dans la rue durant le mois précédant l’entretien et que seulement un sur trois dit avoir une habitation propre. La consommation apparaît donc comme un moyen de surmonter l’adversité de ces conditions de vie extrêmes.

Des solutions à long terme

Les auteurs de cette étude plaident donc pour des solutions à long terme. Selon eux, il faut davantage investir dans des solutions de logement et des dispositifs sociaux. Cela passe par des projets de relogement stable comme “Housing First” et par le renforcement des première et deuxième lignes en matière de soins et d’aides sociales.

Les entretiens rendent également compte de la facilité avec laquelle les consommateurs se procurent cette drogue en rue. Si un gramme coûte entre 40 et 50 euros, de très petites doses peuvent être achetées pour pas cher. Deux euros en poche suffisent.

Le rapport invite donc les acteurs sociaux et la police à renforcer leur collaboration afin d’éviter les contradictions. Des actions telles que le “nettoyage de la gare du Midi” – qui visent à faire disparaître temporairement le phénomène de l’espace public – sont, pour les chercheurs, une perte de temps et de moyen.

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Les explications de Victor de Thier dans le journal de 8h