Kazakhgate : la démarche d’Armand De Decker était “totalement inacceptable”, selon Yves Leterme

Former Belgian Prime Minister Yves Leterme pictured during a session of the parliamentary inquiry commission on the plea agreement, at the federal parliament, in Brussels, Wednesday 12 July 2017. This commission enquire the citconstances which led to the approbation and the application of the law of 14 April 2011 on the plea agreement. BELGA PHOTO THIERRY ROGE

L’acceptation par Armand De Decker (MR), alors vice-président du Sénat, d’une mission de conseil, initiée en 2011 par l’Elysée, visant à sortir les milliardaires Chodiev et consorts de toute contrainte judiciaire en Belgique, est “totalement inacceptable”, a indiqué mercredi devant la commission kazakhgate l’ex-premier ministre Yves Leterme.

“Ce n’est pas tolérable, cela dépasse les limites de la déontologie”, a-t-il estimé. M. Leterme affirme aussi qu’il n’est “pas banal” que M. De Decker se soit rendu à ce titre au domicile du ministre de la Justice Stefaan De Clerck avec qui toutefois il ne s’est jamais entretenu d’une telle entrevue. Si elle devait se confirmer, l’information, appuyée devant la commission d’enquête Kazkahgate par l’ex-secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant, relative à la mise en place par les services du président Nicolas Sarkozy d’une cellule visant à permettre au trio Chodiev et consorts d’être lavé de tout ennui judiciaire en Belgique en vue de la conclusion d’un marché d’hélicoptères de la France avec le Kazakhstan, est “condamnable, totalement intolérable”, a encore commenté M. Leterme.

L’ex-premier ministre belge n’exclut pas que s’il en avait eu vent à l’époque il aurait “demandé des explications et des vérifications” car il y a parfois dans le sérail diplomatique beaucoup de rumeurs et de théories complotistes. “J’aurais demandé à M. Fillon ou à M. Sarkozy, lors d’un Sommet européen, ce qu’il en était”, a-t-il précisé. (avec Belga, photo Belga/Thierry Roge)