Jusqu’à 15 mois de prison pour avoir pris part à une vaste fraude au détriment de Proximus
Dix-huit personnes impliquées dans une vaste escroquerie au détriment de l’opérateur de télécommunications Proximus en 2019 et 2020 ont été condamnées vendredi par le tribunal correctionnel de Bruxelles à des peines de 12 à 15 mois d’emprisonnement, ainsi qu’à des peines de travaux d’intérêt général de 130 et 200 heures.
Les suspects ont, entre autres, souscrit des abonnements de téléphonie pour recevoir de nouveaux GSM et ont cessé de les payer au bout de quelques mois. Comme ses concurrents, Proximus vend des abonnements avec lesquels les clients reçoivent un nouveau GSM gratuitement ou à prix très bas, à condition qu’ils restent abonnés pour une longue période. Fin 2019, l’opérateur a commencé à recevoir une série de plaintes, notamment de la part de célébrités flamandes, qui recevaient des rappels de factures impayées pour des abonnements qu’elles n’avaient jamais souscrits.
L’enquête a montré que les escrocs ont utilisé des dates de naissance qu’ils ont recherchées sur Internet, créé des adresses électroniques, introduit un numéro de compte bancaire et un numéro de carte d’identité.
Les premiers paiements ont été effectués, mais après quelques mois, plus aucun versement n’a eu lieu. Au total, 18 personnes ont été identifiées, dont 16 ne se sont pas présentées au tribunal. L’une des deux restantes a plaidé l’acquittement. Selon son avocat, elle avait elle-même été victime d’usurpation d’identité. L’avocat du deuxième suspect a fait valoir que la peine raisonnable avait été dépassée et a demandé une simple déclaration de culpabilité ou des travaux d’intérêt général.
Le tribunal a déclaré tous les suspects coupables et a condamné les deux individus présents à des travaux d’intérêt général de 130 et 200 heures. Les absents ont été condamnés à des peines de prison de 12 et 15 mois. Proximus s’est également vu accorder 145.000 euros de dommages et intérêts temporaires.
Belga