Journée de lutte pour les droits des femmes : les actions à Bruxelles ce 8 mars
Le 8 mars est la Journée internationale de lutte pour les droits des Femmes et l’égalité des sexes. À cette occasion, une grande manifestation est prévue à Bruxelles : la Marche mondiale des femmes part ce mercredi à 18h de la place de l’Albertine
La manifestation, qui avait rassemblé près de 5.000 personnes l’an dernier, revendique ” une économie féministe, durable, soucieuse du bien-être de toutes et tous. ” Elle viendra clôturer une journée d’actions, marquée notamment par une grève féministe pour la cinquième année d’affilée, mais également plusieurs actions syndicales à la CSC et FGTB à 14h et un village féministe qui s’installera dès 15h30 à proximité de la gare de Bruxelles-Central.
Cette année, le réseau mondial féministe de la Marche mondiale des femmes a décidé de mettre l’accent sur les violences économiques qui touchent les femmes, dans cette période de crise énergétique et du pouvoir d’achat.
La manifestation nationale revendique aussi davantage de financement “pour des services publics de qualité” et davantage de services d’accueil des enfants et de personnes en situation de dépendance. Elle soutient également une augmentation du salaire minimum à 14 euros bruts de l’heure, mais aussi la dépénalisation de l’IVG, la fin de la culture du viol, le droit des femmes migrantes au travail et la solidarité féministe internationale. La manifestation sera d’ailleurs l’occasion de montrer la solidarité des féministes belges envers les luttes d’autres femmes, notamment en Iran, en Afghanistan, au Pérou, en République démocratique du Congo…
Diverses actions organisées au cours de la journée
Des activités sont organisées comme des débats, des expositions, des ateliers, des projections cinéma ou encore des conférences pour parler des droits des femmes dans toute leur diversité.
Des piquets de grève sont prévus à l’ULB, à l’IHECS, à Zaventem, à la place du Congrès et à l’association Free Clinic. Les mères Veilleuses et le Front des mères font aussi une action de grève au Tribunal des Familles pour dénoncer les violences institutionnelles et judiciaires.
Ce matin s’est élancé une tournée à vélo des lieux bruxellois de luttes féministes, depuis l’avenue de la Joyeuse.
Un rendez-vous est également donné par le collectif des femmes iraniennes de 13h00 à 15h00 devant l’ambassade d’Iran, en solidarité avec les femmes et personnes LGBTQIA+ en luttant pour le renversement révolutionnaire de la République islamique.
À 16 h 30, un rassemblement est prévu devant le commissariat de la rue Royale à Bruxelles, pour demander “justice pour Sourour”, cette femme morte le 12 janvier dernier dans les locaux du commissariat.
Anaïs Corbin