Joseph Zaarour, plus jeune candidat Ecolo: “Nous, Bruxellois, avons le droit d’être protégés contre la complicité des crimes de guerre en Cisjordanie”
“Il faut défokloriser la lutte contre l’extrême droite”: Joseph Zaarour, 19 ans et en 32e position à la Région bruxelloise, est le plus jeune candidat Ecolo aux élections du 9 juin. “On voit que l’extrême droite monte partout dans le monde, en Europe, en France et même en Belgique. Et c’est plutôt effrayant que son projet, qui est un projet de rejet de l’autre et de stigmatisation des minorités, soit aussi populaire”, souligne-t-il ce lundi matin au micro de Fabrice Grosfilley. “C’est un danger de mort, en fait. Ce n’est pas juste les antifas cagoulés masqués, c’est tout le monde qui doit lutter contre l’extrême droite car ça nous touche toutes et tous”.
“Pour lutter contre l’extrême droite, il faut aller sur deux lignes. La première chose, c’est la représentativité au Parlement: faire célébrer nos diversités, la diversité de Bruxelles, et que le Parlement ressemble aux Bruxelloises et Bruxellois. Et la seconde chose, c’est revitaliser notre démocratie, c’est pour cela que nous, nous demandons plus de démocratie directe. La démocratie directe ne se suffit pas à elle-même, mais la démocratie représentative non plus. Il faut lier les deux pour empêcher que les citoyens éprouvent une méfiance.”
“Nous, Bruxelloises et Bruxellois, avons le droit d’être protégés contre les crimes de guerre et contre la complicité de crimes de guerre en Cisjordanie. Lorsqu’on demande la reconnaissance d’un Etat palestinien, ce qu’on demande, c’est la reconnaissance des droits inaliénables des Palestiniennes et des Palestiniens. Or là, moi, je suis complice de crimes de guerre et des effets de la colonisation en Israël”, dit encore Joseph Zaarour. “Lorsqu’un colon achète une maison et demande un prêt à sa banque, en fait c’est notre argent à nous, puisque ce sont nos banques qui investissent dans les banques des colonies. En fait, il faut juste simplement suivre le droit international. Et je suis très fier d’être dans un parti qui demande le boycott à la fois culturel et économique.”