Jeff Spelmans, un pompier bruxellois à l’assaut du K2
Ce pompier bruxellois est parti à l’assaut du deuxième plus haut sommet du monde.
Jean-François “Jeff” Spelmans a 49 ans, et est sergent-major de la onzième compagnie des pompiers de Bruxelles. Et il tente actuellement l’exploit d’atteindre le sommet du K2, le second plus haut sommet du monde (8 611 mètres), situé sur la frontière pakistano-chinoise.
“Actuellement, je termine la phase d’acclimatation à l’altitude. À partir de 7 500 mètres, le corps ne peut capter qu’un tiers de l’oxygène disponible : il faut donc provoquer une réaction au niveau des globules rouges“, nous explique-t-il depuis le camp de base, dont le glacier voisin est doté d’une antenne 4G lui permettant d’établir le contact avec notre rédaction. “Cela fait maintenant quinze jours que je vis à 5 000 mètres et que j’effectue des aller-retours jusqu’à 7 000 mètres“.
Et la suite du programme est déjà bien prévue : “maintenant, nos camps d’altitude sont en place, et on est prêt pour un Summit Push sur le Broad Peak, à 8 051 mètres, le 17 juillet. Ensuite, si cela se passe bien, on se dirigera vers le K2 vers le 25 juillet, en cas de météo favorable“, nous indique-il également.
L’expérience de la montagne
Jeff Spelmans n’en est pas à sa première expérience des sommets.
Ce pompier passionné d’alpinisme a déjà réalisé “quelques solos sur des 7 000 mètres au Kirghizistan et une belle expédition pas loin d’ici l’hiver dernier. Ces 8 000 mètres s’inscrivent donc dans une certaine continuité“, explique-t-il.
Un duo d’amis belges à l’assaut du K2
L’objectif de Jeff Spelmans et de son camarade de cordée, Niels Jespers, 35 ans, un amis agro-ingénieur venant d’Anvers, est de réaliser une grande première belge : parvenir au sommet de cette montagne, l’une des plus dangereuses au monde, sans sherpa ni oxygène additionnel, ce qu’aucun Belge n’a accompli pour l’heure. “Niels et moi grimpons avec autonomie et style : sans oxygène, Sherpa ou guides“, nous confirme-t-il fièrement.
Le duo est parti au milieu du mois dernier, et devrait revenir en Belgique le mois prochain.
Une aventure à suivre sur les réseaux sociaux
Sur sa page Facebook, le pompier bruxellois raconte de manière régulière son quotidien en altitude. Ainsi, ce dimanche, il livrait le compte-rendu du début de la semaine dernière, indiquant avec humour qu'”on n’a pas chômé, moi et mon petit corps : moi à grimper, et lui à faire des globules rouges. Les premiers jours, c’est clairement le combat pour simplement exister ici“, écrit-il, “les questionnements et les doutes te minent le cerveau : est-ce que je me suis suffisamment entraîné ? Est-ce que je retrouverai mon niveau d’il y a deux ans ? Est-ce que je suis à me place ici ?”
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ArBr – Photos : Facebook / J.S.
