“Je ne céderai ni aux intimidations, ni aux pressions, ni aux menaces” : la rectrice de l’ULB répond aux occupants de l’ULB

Depuis mardi matin, des étudiants occupent un bâtiment sur le campus du Solbosch de l’ULB, pour marquer leur solidarité avec les Palestiniennes et Palestiniens de Gaza. Parmi leurs revendications, les militants exigent l’annulation de la venue d’Elie Barnavi, ancien ambassadeur d’Israël en France (de 2000 à 2002, NDLR). Annemie Schaus, la rectrice de l’ULB, leur répond dans une post publié sur les réseaux sociaux : “Elie Baravi sera à mon invitation présent à l’ULB le 3 juin.” 
La rectrice de l’ULB se dit “profondément heurtée” par la revendication des occupants de l’ULB d’interdire la venue d’Elie Barnavi. “Je l’ai convié, il y a plusieurs semaines, à participer à un échange sur l’avenir au Proche-Orient lors de deux débats qui se tiendront le 3 juin prochain, et qui donneront la parole aux quelques voix qui réussissent, envers et contre tout, à échapper au vacarme des postures qui nous montent les uns contre les autres et perpétuent le cycle de la violence, au Moyen-Orient comme ici.”

“Donner la parole à celles et ceux qui résistent”

En donnant la parole à celles et ceux qui résistent, qui tiennent bon, avec courage, pour conserver un espace de dialogue, de réflexion, de tolérance, de nuance et de vision d’avenir au milieu du fracas des armes, notre Université est au cœur de ce qui fonde son identité.”, ajoute encore Annemie Schaus, qui écrit : “Je ne céderai pas, ni aux intimidations, ni aux pressions, ni aux menaces. Elie Barnavi sera à mon invitation présent à l’Université le 3 juin prochain, au côté de celles et ceux qui tentent, autant qu’ils le peuvent, de résister à la spirale de la haine dans laquelle d’aucuns cherchent à nous entraîner.”
Elie Barnavi est invité à participer, avec d’autres internenant.e.s, à une conférence sur la situation à Gaza le 3 juin.

Plainte pour agressions

Mercredi l’ULB avait annoncé qu’elle porterait plainte à la suite de violences survenues mardi soir à l’encontre d’un vigile et d’un étudiant juif, victime d’une agression dans le cadre de l’occupation en cours.
Rédaction – S.R.