Jamal Ikazban sur les Uber Files : faire la lumière sur “les complicités et complaisances”
Invité dans +d’Actu, le député socialiste bruxellois Jamal Ikazban demande à Pascal Smet (one.brussels) de s’expliquer dans le cadre du dossier des Uber Files.
Avec onze voix pour et quatre abstentions (en provenance du MR et du PTB), le Parlement bruxellois a approuvé la proposition de Jamal Ikazban et Marc-Jean Ghyssels concernant la mise en place d’une commission spéciale sur les “Uber Files”. Cette proposition a été validée en commission Affaires intérieures ce mardi matin.
Le chef de Groupe PS au Parlement francophone bruxellois veut mettre en avant les pratiques frauduleuses d’Uber et la façon dont l’entreprise traite son personnel, mais également les “complicités et complaisances” dont Uber a fait l’objet. “À partir du moment où vous savez qu’un opérateur met en place des systèmes pour contourner les lois, se soustrait à des contrôles notamment en engageant des faux manifestants pour mettre des pressions sur le politique et sur le gouvernement, sur le Parlement, en engageant des détectives privés pour enquêter sur des personnes, probablement des élus, c’est des éléments très graves et plus que douteux.”
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Le conseiller communal de Molenbeek soupçonne de “complicité et complaisance l’administration et les responsables politiques en charge à l’époque.” En l’occurence, le ministre en charge du transport rémunéré de personne à l’époque, Pascal Smet. “J’attends des explications de lui, mais aussi du président de commission infra à l’époque, Boris Dilliès. Rudy Vervoort n’avait pas en charge le taxi et il n’a pas distribué de licences à des limousines à une multinationale qui les a utilisés pour faire du taxi illégalement.”
“Ils sont arrivés avec Uber Pop qui a été jugé illégal. Quand Uber X a été mis en place, ils ont utilisé des licences de limousine pour faire du taxi illégalement. J’ai envie de savoir pourquoi, on a continué à distribuer des licences limousines en sachant très bien qu’on pratiquait du taxi illégal.”
► Retrouvez en intégralité l’interview de Jamal Ikazban
■ Anaïs Corbin / Une interview de Fabrice Grosfilley