“Il y a une démission du Fédéral à Bruxelles dans les compétences régaliennes, qui sont aux mains de ministres flamands”
Le ministre bruxellois Bernard Clerfayt (DéFI), invité de Bonjour Bruxelles ce mercredi matin, a pointé les manquements du fédéral en matière de sécurité et cible explicitement les ministres flamands.
“Les polices locales sont très présentes dans les gares, elles font leur travail, elles contrôlent systématiquement tout ce qui se passe et elles vont dans les gares. Alors que ce que la loi prévoit, c’est que c’est la police des chemins de fer, la police fédérale, qui doit assurer la présence dans les gares et dans les métros. Il y a une sorte de démission de l’Etat fédéral dans les grandes missions régaliennes de l’Etat, à Bruxelles, depuis très longtemps déjà. Ce n’est pas propre à cet été, ni à la gare du Midi.”
“Et ces compétences régaliennes sont dans les mains des ministres flamands“, ajoute Bernard Clerfayt. “La Justice: il manque 20 % des juges à Bruxelles, la justice est trop lente. La Sécurité: c’est dans les mains d’un ministre flamand, il manque des policiers à la police des chemins de fer. En Région bruxelloise, on parle de mettre un commissariat dans la gare du Midi. Il n’y a pas aujourd’hui de commissariat de la police des chemins de fer. Il y a un commissariat de la police des chemins de fer à Ostende. La police des chemins de fer et des douanes est présente à Zaventem. Donc la Flandre choisit d’avoir des policiers là ou ça l’arrange, mais pas en Région bruxelloise. C’est la seule lecture que je peux faire. La migration est aussi une compétence d’une ministre flamande. On sait que la Flandre ne veut pas des migrants.”
A la question: y-a t’il un plan flamand pour laisser Bruxelles dans la difficulté, Bernard Clerfayt précise qu’il “n’y a pas un plan flamand, mais il y a une réaction spontanée de la Flandre qui n’ose pas affronter, c’est leurs démon, leur volonté de ne pas prendre leur part de l’accueil des migrants. Il n’y toujours pas de plan de répartition des demandeurs d’asile sur le territoire alors que madame de Moor plaide au niveau européen pour que tous les pays d’Europe répartissent les demandeurs d’asile. Elle n’est pas capable d’appliquer cette bonne idée sur le territoire de la Belgique, en demandant aux communes flamandes d’assumer leur part. Et tout est concentré sur Bruxelles, comme ça, la Flandre ne connaît pas les problèmes et les problèmes sont à Bruxelles.”