Horeca: Vincent De Wolf (MR) souhaite que les bourgmestres bruxellois décident de l’ouverture des terrasses
Le bourgmestre d’Etterbeek, Vincent De Wolf (MR), demande que le prochain Conseil Régional de Sécurité (CORES) autorise les bourgmestres bruxellois à avoir les compétences en matière d’ouverture des terrasses dès le 1er mai.
Pour cela, il compte attribuer le label “Covid safe” aux établissements de l’horeca. Proposé par Marius Gilbert, Nathan Clumeck et Leila Belkhir dans une carte blanche publiée par le journal Le Soir, cela pourrait permettre de rouvrir certains restaurants.
“Vu la situation existante dans l’horeca, le drame vécu par des milliers d’entrepreneurs et d’employés et l’hésitation que l’on sent planer autour du prochain Comité de concertation sur cette question spécifique, je propose de laisser aux bourgmestres, qui connaissent bien la disposition des différents lieux de leur commune, de juger si oui ou non une terrasse peut s’ouvrir dans des conditions sanitaires les plus rigoureuses possible et j’élargirais la réflexion aux manifestations culturelles. Cela pourrait passer par une attribution d’un label Covid safe. Je m’exprimerai au Conseil Régional de sécurité en ce sens“, déclare-t-il.
Les bourgmestres doivent faire respecter les mesures
Dans un communiqué, le bourgmestre etterbeekois souligne que ce sont les bourgmestres qui sont amenés à faire respecter les mesures sanitaires dans le cadre des assouplissements notamment. “Si les conditions sanitaires le permettent en certains lieux en y mettant les moyens de réduire le risque, il faut laisser aux bourgmestres le soin d’intervenir dès le premier mai. Il est temps de donner un peu d’air à nos habitants et aux entrepreneurs qui permettent de faire vivre des milliers de famille à travers la Région” conclut-il.
Vincent De Wolf demande une plus grande implication des bourgmestres dans la phase de déconfinement également pour être certains que les distances par exemple, soient respectées entre les tables. En tout cas, si des restaurateurs décident d’ouvrir le 1er mai, il n’enverra pas sa police.
Ouvrir comme un symbole
A Woluwe-St-Pierre, le bourgmestre Benoît Cerexhe a également rassuré Matthieu Léonard, chef de Coin Coin. Le 1er mai, quoi qu’il a arrive, il ouvrira. Pour le symbole. Les restaurateurs n’en peuvent plus d’être fermés. Cela fait 6 mois et beaucoup n’arrivent plus à payer leurs frais fixes. Pour son établissement, Matthieu Léonard a reçu 7.000 euros de la Région et il a investit 16.000 euros entre l’achat des plexiglas, du gel, le changement de hotte pour une meilleure extraction de l’air… “Nous sommes conscients de la situation dans les hôpitaux mais nous voyons aussi que nous sommes fermés depuis 6 mois et que nous avons quand même eu une troisième vague. Il faut nous laisser rouvrir. Nous faisons aussi partie de la solution pour éviter des rassemblements ou que les personnes se voient dans des lieux confinés sans protocole. Nous pouvons accueillir nos clients en toute sécurité.”
Le 1er mai, Matthieu Léonard espère qu’il fera beau mais surtout, il espère qu’il ne sera pas de l’illégalité et attend donc les décisions du comité de concertation avec impatience.
■ Interview de Matthieu Léonard, chef de Coin Coin, et de Vincent De Wolf (MR), bourgmestre d’Etterbeek par Vanessa Lhuillier
Y. Mo. – Photo : Belga Image