Henri Kichka, survivant belge de la Shoah, est décédé
Henri Kichka, survivant belge des camps d’extermination nazis, est décédé samedi à la maison de repos bruxelloise où il séjournait, vaincu par le coronavirus à l’âge de 94 ans, a communiqué son fils Michel, samedi soir sur son blog et sur les réseaux sociaux.
L’information est reprise dimanche par différents sites d’information et par la RTBF, qui lui avait encore consacré un long entretien en janvier dernier.
Henri Kichka était devenu une figure connue, un passeur de mémoire auprès du grand public et des jeunes. Michel Kichka, auteur et caricaturiste installé en Israël, et qui a consacré un roman graphique (“Deuxième génération”) à son enfance et à sa relation à son père, survivant de la Shoah, débute son message de samedi soir par un constat sobre: “un petit Coranavirus microscopique a réussi là où toute l’armée nazie avait échoué”.
“J’ai eu la chance de lui parler une dernière fois au téléphone ce matin”, ajoue-t-il, précisant que sa sœur Irène était au côté de son père. Né à Bruxelles en 1926 dans une famille d’immigrés juifs polonais, Henri Kichka avait fêté ses 94 ans il y a moins de deux semaines. Lors de la Seconde Guerre mondiale, il a été déporté à l’âge de 16 ans seulement. Il a ensuite connu des années d’horreur, dans différents camps nazis dont le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz, puis a été entrainé dans la “marche de la mort” avant la libération et son retour en Belgique. Il était le seul survivant de sa famille à l’issue de la guerre.
Belga – Photo : Mark Renders