Guerre interne : des candidats DéFI appellent à dépasser les luttes fratricides et à renouer le dialogue

“DéFI est plus qu’une lutte fratricide, plus qu’un conflit entre un ancien président et un président en exercice. C’est d’abord des idées, des militants et des mandataires qui sont sur le terrain, travaillent au parlement, dirigent des communes ou participent à un gouvernement”, lit-on dans le communiqué.

Pour rappel, la dernière réunion du Conseil général du parti a débouché sur une vive tension interne, après la sortie médiatique de l’ex-président Olivier Maingain. Celui-ci a réclamé la démission du chef de cabinet de son successeur, François De Smet, pour tentative de “tricherie” avec le résultat du vote de la dernière proposition de liste régionale bruxelloise en date. Celui-ci a vivement rejeté cette accusation, et a invoqué une erreur matérielle, allant jusqu’à présenter l’ensemble des 500 bulletins de vote pré imprimé.

À l’heure actuelle, l’ordre du jour de la prochaine réunion n’a pas été fixé. Mais pour certains candidats, il est essentiel d’apaiser les tensions. “C’est une vision de la politique, aujourd’hui trahie par des attaques qui déshonorent celui qui a lancé les hostilités autant que le parti tout entier, plongé dans un conflit que personne ne voulait. Nous en sommes les premiers déçus”, expriment les candidats.

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À propos “du scandale”, ils assurent : “Vous ne verrez pas chez DéFI les tractations pour des listes qui se font derrière les portes closes de la présidence d’un parti ou dans des dîners d’initiés. Chez DéFI, nous constituons nos listes en consultant nos militants, selon des principes démocratiques. L’erreur est humaine, et peut malheureusement se glisser dans une procédure bien rôdée, qui ne posa jamais problème auparavant.”

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Ainsi, Bernard Clerfayt, Emmanuel De Bock, Jonathan de Patoul, Sophie De Vos, Cécile Jodogne, Marc Loewenstein, Joëlle Maison, Marie Nagy, Emin Ozkara et Sophie Rohony conclut : “Nous ne pouvons pas persévérer dans cette violence désastreuse et décourager militants, sympathisants et citoyens qui observent ce triste spectacle, inédit dans notre parti. Tout comme eux, nous attendons plus de DéFI et de la vie politique.”

Un conseil général se déroulera prochainement, l’occasion des explications, du débat démocratique, et d’un nouveau vote éventuel.

E.D – Photo : D.R

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23 février 2024 - 11h32
Modifié le 23 février 2024 - 11h33