Grogne du non-marchand : Élisabeth Degryse “comprend” le secteur, mais maintient que des efforts “devront être faits par tous”

La ministre-présidente du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles confirme que des efforts devront être faits “de la part de tous les secteurs”, mais assure que les politiques essentielles seront protégées.

Le secteur non marchand manifeste dans les rues de Bruxelles ce jeudi contre “les politiques d’austérité des différents niveaux de pouvoir”. La ministre-présidente du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles se sent-elle visée ? “Je pense que nous devons tous nous sentir visés puisque le non-marchand est un pilier essentiel de notre société“, déclare Élisabeth Degryse (Les Engagés). Néanmoins, celle-ci rappelle qu’un accord du non-marchand – qui vise à revaloriser les salaires et rendre les professions plus attrayantes – a été conclu lors de la précédente législature, et que son gouvernement l’a respecté. “Nous avons, dans notre budget à l’initial, respecté les engagements. Nous avons attribué les 15 millions d’euros complémentaires nécessaires en 2025.

La ministre-présidente peut “néanmoins entendre que cela n’est toujours pas suffisant” et annonce qu’elle rencontrera les représentants du secteur du non-marchand ce jeudi après-midi.

Et pour la suite ? Les puéricultrices, les aides-familiales, les aides-soignantes en hôpital, les infirmières en maison de repos, les éducateurs en aide à la jeunesse, les formateurs dans l’insertion ou encore des travailleurs des arts risquent-ils de pâtir des mesures gouvernementales ? “Après un accord non-marchand, on l’évalue, puis on verra les perspectives potentielles. Pour 2025, l’argent est sur la table, pour les années suivantes, on verra. Nous travaillerons avec l’ensemble des secteurs pour voir ce qui est faisable pour la suite de la législature.”

Des économies annoncées

L’ajustement budgétaire de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour l’année 2025 est bouclé, avec un déficit maintenu à 200 millions d’euros – soit moins que les 350 millions annoncés – mais Élisabeth Degryse ne s’en cache pas, “2026 sera certainement l’exercice budgétaire le plus compliqué de la législature“. Des efforts devront donc être faits. “Nous allons analyser l’ensemble des politiques pour voir où l’on peut faire des économies sans toucher aux politiques essentielles que sont l’enseignement, la culture, le sport…  Mais ce travail-là prend du temps. Tous les secteurs ne sont pas responsables du déficit, mais nous sommes tous concernés.

Lire aussi | Fédération Wallonie-Bruxelles : un budget ajusté pour 2025 et des économies

Une interview d’Élisabeth Degryse, ministre-présidente de la Fédération Wallonie-Bruxelles, en charge du Budget, de l’Enseignement supérieur, des Bâtiments scolaires, de la Culture, de l’Éducation, des Relations internationales, de la Francophonie au micro de Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles

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22 mai 2025 - 09h56
Modifié le 22 mai 2025 - 10h12

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