Les grèves sont suspendues dans les prisons francophones

Les prisons de Marche-en-Famenne et Andenne doivent encore se prononcer mardi à 14h.

Les assemblées générales convoquées par les syndicats lundi après-midi et mardi matin ont débouché sur une suspension du mouvement de grève qui paralyse les prisons depuis le 19 juin, ont confirmé mardi pour les francophones Claudine Coupienne, secrétaire permanente CSC-Services publics, et Michel Jacobs, secrétaire fédéral de la CGSP-Amio.

La moitié des établissements francophones étaient favorables lundi après-midi à une reprise du travail après la réunion de la matinée entre les délégués syndicaux et le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V).

L’autre moitié devait encore s’exprimer mardi matin. Leur personnel s’est donc largement prononcé pour une suspension du mouvement pendant les vacances parlementaires, qui débutent le 21 juillet, à l’exception des prisons de Marche-en-Famenne et Andenne, qui rendront leur décision à 14h00.

L’avant-projet de loi qui a déclenché l’ire des agents pénitentiaires prévoyait un service garanti avec réquisitions d’agents pénitentiaires en cas de grève prolongée dans les prisons. Le but était notamment de répondre à la mise en demeure de la Belgique par le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants.

Ce dernier pointait entre autres les mauvaises conditions de vie des détenus, parfois privés de douche ou de promenade en cas de grève, faute de personnel pour les encadrer. Le front commun syndical, qui réunit la CSC Services publics, la CGSP-Amio, le SLFP et leurs pendants flamands, dénonçait cependant ces réquisitions comme une atteinte au droit de grève.

Les syndicats ont désormais jusqu’au 26 juillet pour analyser le contenu de la nouvelle mouture, dont le mot “réquisition” a été retiré. “Nous présenterons alors directement nos remarques au ministre” et pas avant, a insisté Michel Jacobs. Une nouvelle réunion avec Koen Geens devrait avoir lieu dans la semaine du 20 août pour discuter de ces remarques. En attendant, “la reprise du travail côté francophone a été initiée lundi soir et sera finalisée aujourd’hui à 22h00”, a précisé Claudine Coupienne. Les syndicats flamands attendent pour leur part 16h00 pour confirmer la levée temporaire des actions.

BELGA