Grève dans les prisons : le service minimum n’est pas assuré
L’impact de la grève débutée dimanche soir dans les prisons du pays est sévère lundi matin. L’administration pénitentiaire, qui qualifie la situation de dramatique, indique que le service minimum n’est pas respecté dans plusieurs établissements. Les gardiens de prison sont en grève à la suite de plusieurs incidents violents.
Le mouvement a démarré dimanche soir 22h pour une durée de 24 heures. Il fait suite à trois agressions récentes d’employés pénitentiaires: la voiture d’un gardien travaillant à la prison de Louvain a été incendiée, tandis que celle d’un geôlier de la prison de Haren a été la cible d’un cocktail Molotov. Le domicile d’un geôlier de la prison de Haren a également été pris pour cible.
►Grève de 24 heures dans les prisons le 27 janvier après l’attaque du domicile d’un gardien
Bien qu’ayant assuré qu’elle comprend les raisons de la grève, la directrice générale de l’administration pénitentiaire, Mathilde Steenbergen a toutefois souligné, lors d’une visite de la prison de Haren lundi, que le service minimum devait être respecté. “Les droits des détenus ne sont pas garantis, tout comme la sécurité de ceux qui travaillent. Il est étrange de mener une grève d’une manière qui augmente le risque d’agression”, a-t-elle notamment commenté.
Selon le syndicat socialiste ACOD, au moins 12 prisons sont en difficulté vu le manque de personnel. “La direction générale n’a pas répondu à notre demande pour y remédier”, regrette Robby De Kaey, de l’ACOD Prisons. “De plus, la situation est toujours dramatique. Même lors d’une journée de travail normale, notre sécurité n’est pas garantie.”
Belga