Grève au Petit-Château : des engagements prévus pour faire face au nouvel afflux de réfugiés

Interrogé sur Radio 1 concernant la grève au centre de demandeurs d’asile Petit-Château à Bruxelles, le commissaire général aux réfugiés et aux apatrides, Dirk Van den Bulck, reconnaît qu’une nouvelle crise de l’asile se profile. Il a confirmé que le nombre de demandes était en hausse en Belgique et dans d’autres pays, et qu’il y avait un manque de places.

Selon le commissaire général, Dirk Van den Bulck, des engagements sont en cours afin d’accélérer les procédures de demande d’asile, mais cela demande du temps. Interrogé sur Radio 1, le commissaire général confirme que les mouvements migratoires secondaires sont en forte augmentation. Le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, Sammy Mahdi, souligne qu’il faut agir afin d’empêcher les réfugiés déjà reconnus dans un autre Etat membre d’à nouveau demander asile ailleurs dans l’Union. “Cela sape vraiment notre système d’asile. C’est complètement illogique que des gens qui soient reconnus ailleurs et donc en sécurité, introduisent une nouvelle procédure d’asile et doivent à nouveau automatiquement être accueillis. Les places d’accueil doivent être réservées à ceux qui en ont besoin“, explique M. Mahdi. En 2019 et 2020, 1.829 personnes ont introduit une demande d’asile (en Belgique) alors qu’elles étaient reconnues ailleurs, dans un autre Etat membre. En 2021, ce nombre s’élevait déjà à 1.034 personnes sur les neuf premiers mois de l’année. Ces réfugiés sont en sécurité ailleurs et y ont obtenu un statut. S’ils poursuivent leur périple vers un autre pays, ils ont tout de même droit, selon la législation européenne, à un accueil s’ils introduisent une demande d’asile. Le secrétaire d’Etat soutient les propositions du Pacte européen sur la migration pour régler une telle “‘anomalie“.

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Dirk Van den Bulck rejette par contre l’hypothèse de voir affluer de nombreux migrants afghans. “Aucun fait ne permet de dire que nous allons faire face à une migration massive.” De nombreuses personnes ont été déplacées dans ce pays au premier semestre en raison des combats entre l’armée et les talibans mais, d’après lui,  ces affrontements sont terminés. Il y a bien un risque de persécutions, mais il ne s’agit que d’un groupe limité. La plupart des Afghans vivant à la campagne ne voient plus de combats, expose M. Van den Bulck.

Belga – Photo d’illustration: Laurie Dieffembacq/Belga

 

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18 octobre 2021 - 11h45
Modifié le 18 octobre 2021 - 12h51