Gouvernement bruxellois : la reprise des discussions entre Groen et le MR, le début de la fin du blocage ?

Les chefs de file des négociations pour la formation bruxelloise, David Leisterh (MR) et Elke Van den Brandt (Groen), tentent de définir ensemble un cadre de travail pour le futur gouvernement régional, maintenant que les élections communales sont terminées. Ce n’est qu’une fois cette étape franchie que Mme Van den Brandt entend se concentrer à nouveau sur la recherche d’une majorité néerlandophone.

Sans savoir si cela pourra se concrétiser, on espère que cette démarche pourra être initiée la semaine prochaine, a-t-on appris mardi.

Le nœud du blocage de la formation bruxelloise est entre les mains du MR et de Groen. Elke Van den Brandt, qui cherchait une majorité du côté néerlandophone, avait jeté l’éponge il y a quelques semaines en raison d’une rupture de confiance avec le MR. Celui-ci avait fait reporter par le Parlement, de concert avec ses partenaires francophones potentiels du PS et des Engagés, le renforcement de la LEZ. Mme Van den Brandt avait demandé un signal pour rétablir la confiance, mais le président du MR, Georges-Louis Bouchez, avait menacé de remettre le plan de mobilité Good Move en cause de la même manière.

Groen ne veut pas faire de la figuration

Elke Van den Brandt a confirmé dimanche au cours de l’émission “De Zevende Dag” (VRT) qu’elle avait entamé la semaine dernière des discussions avec David Leisterh afin de convenir d’un cadre pour le fonctionnement du nouveau gouvernement.

En effet, Groen craint que le parti ne soit intégré à la majorité uniquement pour son apport en sièges et doive renoncer à son propre programme. D’autant plus que les trois partenaires francophones de la coalition disposent déjà d’une majorité au Parlement régional et peuvent donc faire passer certains dossiers sans le soutien des néerlandophones.

Dans le même temps, la cheffe de Groen a indiqué que, pour elle, l’appellation “Good Move” pouvait être abandonnée pour autant que les principes globaux que le plan sous-tend soient respectés. Selon elle, ces principes bénéficient d’un large soutien.

Les entrevues se multiplient

Entre-temps, les deux chefs de file se sont déjà vus trois fois, deux fois la semaine dernière et une troisième fois hier/lundi. Une autre rencontre est prévue cette semaine, ce qui semble indiquer que des progrès ont été accomplis.

Ce n’est que si les discussions entre Van den Brandt et Leisterh aboutissent à quelque chose que la formation d’une majorité dans le groupe linguistique néerlandophone pourra être relancée. De préférence la semaine prochaine, a-t-on entendu au sein de plusieurs formations néerlandophones. Reste à savoir avec lesquelles.

Quelle majorité néerlandophone ?

Fouad Ahidar, qui a obtenu trois sièges avec la liste qui porte son nom, et est devenu la deuxième formation néerlandophone, continue de privilégier une coalition de gauche avec Groen (4 sièges) et Vooruit (2 sièges), a-t-il déclaré mardi à l’agence Belga. Du côté francophone, il préfère une coalition de gauche composée du PS, du PTB et de DéFI. La manière dont le MR, par exemple, traite avec le PS est pour lui inédite.

Mais la Team Fouad Ahidar est mal perçue par plusieurs formations, tant du côté francophone (MR) que néerlandophone (N-VA et Open VLD).

► Voir aussi | Rencontre avec Fouad Ahidar, le phénomène de ces élections bruxelloises

M. Van den Brandt doit chercher une formule à quatre, alors qu’il n’y a que trois postes ministériels à partager : Groen associé soit aux partenaires de l’Arizona en gestation (N-VA, Vooruit, CD&V), soit à Vooruit et l’Open VLD, au détriment du CD&V ou de la N-VA. Avec le CD&V, la majorité flamande serait étriquée (9 sièges sur 17).

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Avec Belga – Photo : Belga