Give Me 5 repris par Youssoupha : Deparone réagit sur RAPOL’OG
Le monde du rap bruxellois est en pleine ébullition suite à la récente polémique qui oppose Deparone et le célèbre rappeur Youssoupha autour du concept “Give me 5”.
Cela fait maintenant 15 ans que Deparone arpente les rues de la francophonie à la recherche de la dernière pépite dans le monde du hip-hop. Il a par le passé participé à mettre en lumière quelques-uns des plus grands noms de la scène bruxelloise, tels que Scylla, L’Or du Commun, Roméo Elvis, Stromae, et même – surprise – un certain Youssoupha.
La dernière fois, dans le studio de BX1, Deparone nous parlait “d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître” : Bruxelles, fin des années 90, début des années 2000. À l’époque, les artistes avaient chacun leur “crew”. On ne parlait pas encore de “street art” mais de graff’. Les réseaux sociaux n’avaient pas la même ampleur qu’aujourd’hui, et on enregistrait des mixtapes que l’on se passait de mains en mains jusqu’à ce qu’elles tombent dans les bonnes…
C’est dans ce contexte que Deparone imagine une plateforme d’expression pour cette scène émergente, conçue comme un “tremplin” pour ces jeunes talents de la capitale. Ce sera le label, puis la chaîne Youtube “Give me 5”. Jusque-là tout va bien. Sauf que Renault et le rappeur Youssoupha ont récemment repris le concept dans le cadre d’un projet solidaire à destination de jeunes talents français. Deparone l’apprend alors qu’il est en vacances, et se dit d’autant plus “trahi” car il considérait Youssoupha comme un ami, lui qu’il avait invité par deux fois à se produire dans “Give me 5”. L’entourage du rappeur dément, puis atermoie, et finalement soutient que Youssoupha ne s’en souvient plus.
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Au micro de Queeny, Deparone nous fait un état des lieux de la situation, accuse le coup, se dit “blessé”, se sent dépossédé, volé, et déclare : “maintenant, il va falloir aller jusqu’au bout du bail”.
On sent qu’il tente tout de même de calmer le jeu sans trop en avoir l’air. Non, l’explication actuelle de Youssoupha et de la marque Renault ne le satisfait pas. Oui, une rencontre est bien prévue entre les deux artistes très prochainement.
Pour information, selon la législation belge, celui qui porte atteinte aux droits d’auteur, ou autres atteintes aux droits intellectuels, avec une intention méchante ou frauduleuse est passible d’une peine d’emprisonnement d’un an à cinq ans et d’une amende de 500 à 100 000 euros. Mais une peine ne peut s’appliquer que lorsqu’il existe une intention méchante ou frauduleuse.
Une chose est sûre : utilisée intelligemment, la polémique pourrait représenter un sérieux coup de projecteur sur sa chaîne, et peut-être permettre un second souffle pour un projet qui résiste difficilement à la concurrence des réseaux sociaux.
Affaire à suivre… et à revivre en écoutant le podcast de son passage dans RAPOL’OG.