Geert Bourgeois fait campagne auprès des Bruxellois : “Bruxelles ne devrait être qu’une entité”
Dans un entretien accordé au journal L’Echo à quelques jours de la fête de la Communauté flamande, le ministre-président flamand Geert Bourgeois (N-VA) a décidé de s’adresser plus particulièrement aux Bruxellois, faisant clairement campagne pour le parti nationaliste auprès des habitants de la capitale. “Mon cœur saigne quand je vois la situation de Bruxelles. Bruxelles ne devrait être qu’une seule entité, avec un exécutif, un CPAS, une police, même si on peut passer par des districts comme à Anvers“, affirme-t-il. Il estime ainsi que la classe moyenne “est en train de déserter Bruxelles pour la périphérie” et que “le chômage des jeunes est énorme”. Pour solutionner cela, Geert Bourgeois dit avoir une solution : “Bruxelles a besoin d’une thérapie de choc”.
Selon le ponte de la N-VA, le parti nationaliste est de plus en plus populaire dans le sud du pays : ” Quand je sors à pied dans les rues de Bruxelles, des francophones m’interpellent et me disent: Monsieur Bourgeois, il nous faut un parti comme le vôtre à Bruxelles“, clame-t-il. “Ceci prouve que la classe politique francophone n’a pas procuré à Bruxelles la gestion à laquelle elle a droit. D’où mon appel aux Bruxellois: votez N-VA !“
Geert Bourgeois a également évoqué le cas de l’aéroport de Brussels Airport, sur le territoire flamand de Zaventem, et les plans de survol qui se sont succédés autour de la Région de Bruxelles-capitale. “C’est une attaque contre Zaventem, mais c’est aussi une attaque contre l’emploi dans la capitale. Plus de 50.000 Bruxellois travaillent actuellement en Flandre“, estime le ministre-président flamand qui estime que le nombre de travailleurs bruxellois en Flandre pourrait doubler “si on encourageait davantage l’apprentissage du néerlandais”, évoque-t-il, se basant sur une étude du VDAB (Actiris flamand).
Geert Bourgeois présentera le 11 juillet à Bruxelles un traditionnel discours sur la situation en Flandre, en marge de Fête de la Communauté flamande. (Gr.I., photo Belga/Laurie Dieffembacq)