Fraudes à la Stib : un audit externe et des mises à pied confirmés

Pour la deuxième semaine consécutive, la ministre bruxelloise de la Mobilité Elke Van den Brandt (Groen) est revenue en commission Mobilité du Parlement bruxellois sur l’affaire des fraudes aux badges au sein de la Stib.

Interpellée sur ce sujet par les députés David Weytsman (MR), Youssef Handichi (PTB), Cieltje Van Achter (N-VA), Arnaud Verstraete (Groen), Fouad Ahidar (one.brussels-Vooruit), Ingrid Parmentier (Ecolo) et Marc Loewenstein (DéFI), la ministre Elke Van den Brandt a apporté des éléments nouveaux concernant cette enquête autour des fraudes aux badges à la Stib, révélées fin février par le quotidien La Capitale.

La ministre Elke Van den Brandt a confirmé qu’au-delà des onze agents de la Stib licenciés, d’autres membres du personnel ont fait l’objet d’une mise à pied temporaire. Aucune précision n’a été donnée sur le nombre d’employés concernés, ni la durée de cette mise à pied.

Elle indique encore qu’un audit interne a été mené au sein de la Stib autour de cette affaire, et que le comité de gestion de la Stib a également demandé un audit externe. La direction générale et les permanents syndicaux de la Stib ne feront pas partie de cet audit, pour faire toute la transparence sur ces problèmes qui ont émaillé la société de transports publics.

“Nous n’avons pas d’indication, actuellement, que cette fraude existait depuis plusieurs années. La direction est en train de mettre en place un système pour un meilleur suivi de ses équipes”, précise-t-elle encore.

Les interpellations ont également été marquées par une question du député Fouad Ahidar qui a “choqué” Elke Van den Brandt. Revenant sur les mises à pied d’employés de la Stib, le député one.brussels-Vooruit avait demandé si la ministre avait “demandé des têtes” à la société de transports en commun. “Je n’ai pas demandé à la Stib de licencier des employés. J’ai demandé à la Stib de réaliser une enquête interne”, rappelle Elke Van den Brandt. “Tout cela est donc le résultat d’une enquête interne de la Stib. Et les licenciements sont justifiés avec des dossiers”.

Gr.I. – Photo : Belga/Benoît Doppagne