Formation bruxelloise : les 48 heures qui viennent seront décisives, selon Frédéric De Gucht
Les négociations en vue d’élaborer un budget bruxellois sont entrées dans une phase décisive, selon le négociateur de l’Open Vld, Frédéric De Gucht.
“Les prochaines 48 heures seront décisives. C’est le moment de vérité. Nous verrons si les gens autour de la table se soucient vraiment de Bruxelles“, a-t-il expliqué lundi en début d’après-midi en arrivant au BIP, lieu des discussions.
“Le cadre est déterminé, maintenant suit la discussion sur les chiffres“, a commenté son collègue des Engagés, Christophe De Beukelaer, qui espère une accélération du rythme des négociations.
“Nous sommes toujours là“, a souligné pour sa part la négociatrice de Groen, Elke Van den Brandt.
“On doit être ambitieux sinon nous allons droit dans le mur”
Vendredi passé, seul l’Open Vld n’était pas d’accord avec la proposition de l’informateur David Leisterh (MR). Cette proposition prévoyait de partir d’un déficit de 1,5 milliard d’euros pour 2025 dans le cadre d’un exercice d’économies d’un milliard d’euros. M. De Gucht souhaitait partir de 1,2 milliard d’euros. Il a consulté ses instances. L’Open Vld bruxellois a décidé que le parti resterait à la table des négociations tout en regrettant que les autres partis ne soient pas plus ambitieux pour Bruxelles. “Nous voulons quand même prévenir nos partenaires qu’avec la trajectoire actuelle qui est mise sur la table, on a potentiellement un problème de financement dans deux ou trois ans”, mettait en garde Frédéric De Gucht à notre micro samedi. “On doit être ambitieux sinon nous allons droit dans le mur. Mais l’alternative de rester quatre années en affaires courantes serait pire.”
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La difficile balance économies-recettes
Il semble encore y avoir une certaine confusion sur la répartition de l’effort d’un milliard entre les recettes et les dépenses. Les libéraux parlent de 800 millions d’économies et de 200 millions de nouvelles recettes, tandis que d’autres partis évoquent une répartition de 750 millions – 250 millions. “Concernant les 800 millions d’euros d’économies, on sera intransigeant, on ne bougera pas d’un milimètre“, assurait Frédéric De Gucht.
Ce lundi, les négociateurs vont discuter des économies à réaliser. Le dossier des titres-services serait également sur la table. L’absence prolongée d’un gouvernement de plein exercice prive les travailleurs bruxellois du secteur de l’augmentation salariale accordée à leurs collègues flamands et wallons.
Mardi, les discussions devraient porter sur les entreprises publiques régionales telles que la STIB ou la Société du Logement de la Région Bruxelloise (SLRB).
Les travaux de lundi devraient durer jusqu’à 18h.
Belga – Photo : Belga





