Formation bruxelloise : le MR propose de former un gouvernement resserré pour avancer sur le budget
Le MR avance une nouvelle proposition pour tenter de débloquer la situation bruxelloise : former un gouvernement “resserré”, dont la mission principale serait d’élaborer un budget à soumettre au Parlement.
“Nous la rejetions parce que ce n’est pas la manière idéale d’avancer, ce n’est pas le meilleur chemin. Je ne propose pas ça avec un enthousiasme débordant, mais nécessité fait loi. C’est un principe de responsabilité. Il faut remettre un pilote dans l’avion”, a expliqué Georges-Louis Bouchez, président du MR, jeudi matin sur la RTBF.
Le chef des libéraux estime qu’un exécutif de crise, rassemblant les principaux partis, permettrait de rétablir la confiance entre partenaires et de rassurer les agences de notation, alors que la situation financière de la Région se dégrade.
“Le fait d’être tous dans le même gouvernement va créer une solidarité naturelle et une confiance obligatoire pour pouvoir trouver une solution. Vous forcez les gens à faire des efforts parce que vous devez avancer ensemble. Ce qui permettra aussi d’aller devant les agences de notation en leur assurant que la situation est stabilisée”, a-t-il déclaré.
Un appel à la responsabilité politique
Le MR, premier parti à Bruxelles depuis les élections de juin 2024, se dit prêt à avancer même sans accord global de majorité : “Je trouverais très particulier que le premier parti en soit exclu. La question, ce n’est pas qui aime qui, mais comment réaliser des économies”, a insisté Georges-Louis Bouchez.
Selon lui, la classe politique bruxelloise manque de culture budgétaire : “Ces dernières années, aucun exercice d’assainissement n’a été mené sérieusement.”
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Le président du MR a par ailleurs mis en garde Les Engagés, ses partenaires au Fédéral et en Wallonie, contre une alliance avec la gauche à Bruxelles. “Je ne vois pas comment on peut être partenaire du MR à un niveau de pouvoir, et du PS, notre principal opposant, à un autre.”
Cette proposition marque un tournant stratégique pour les libéraux, qui avaient jusqu’ici refusé l’idée d’un gouvernement provisoire ou d’un exécutif budgétaire. Elle traduit surtout l’urgence d’un compromis, alors que la paralysie politique fragilise de plus en plus le tissu social et économique de la capitale.
Avec Belga





