Formation bruxelloise : Bouchez propose un commissaire N-VA, Laaouej dit non

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Nouveau tour de carrousel en vue dans la saga de la formation d’un gouvernement bruxellois.

Après l’annonce, en début de matinée, du refus de Frédéric De Gucht (Open Vld) de poursuivre les discussions à sept partis, au-delà de l’audition vendredi de l’agence régionale la dette, le président du MR, Georges-Louis Bouchez, a demandé à chaque parti de se prononcer sur une proposition visant à adjoindre un commissaire N-VA au potentiel gouvernement.

Sans feu vert collectif d’ici lundi, il n’y aura de choix que de se tourner vers l’option d’un gouvernement minoritaire, fût-ce dans un des groupes linguistiques, a ajouté M. Bouchez.  Interrogé à l’issue de la réunion du jour sur cette proposition que venait de présenter à la presse le président du MR, le chef de file des socialistes bruxellois Ahmed Laaouej a fait part, sans attendre, de son refus d’entrer dans un tel scénario, qui n’est selon lui pas neuf.

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La réunion de vendredi était consacrée à l’audition du directeur de l’agence régionale de la dette. Ce dernier est venu expliquer, comme il l’avait fait il y a quelques mois au Parlement, que le mode de gestion de la dette bruxelloise a permis à la Région de ne pas être confrontée dans l’immédiat à des problèmes de trésorerie. Ainsi, seuls 10% de la dette régionale font l’objet de crédits à court terme.  “Comme président du parti sorti premier du scrutin de juin dernier, j’adresse publiquement une proposition aux différents partis: mettre sur pied un gouvernement avec un commissaire N-VA permettant de rencontrer les attentes des uns et des autres. A charge de chaque parti de répondre d’ici lundi. Cela permettra au moins de tourner une page”, a déclaré M. Bouchez devant quelques journalistes, à l’issue de la réunion.

“La politique, ce sont des mathématiques, il n’y a plus d’autre solution sans les extrêmes et les communautaristes que celle d’une majorité incluant la N-VA. La réponse sera décisive. On ne va pas continuer à l’infini”, a-t-il ajouté.   Interrogé à sa sortie, le président de la fédération bruxelloise du PS, Ahmed Laaouej, a déjà fait savoir que pour le PS, ce serait non.  Pour lui, “on ne peut pas dire, comme le fait l’Open Vld, ‘il y a un problème budgétaire’ et ne pas se mettre au travail. Mais si certains veulent le faire sans nous, ils peuvent le faire. Nous l’avions déjà dit en décembre dernier”, a-t-il déclaré.

Le chef de file socialiste a répété que l’on avait “une solution sur la table (ndlr: à sept partis, sans la N-VA) grâce au travail des informateurs en trois semaines. Cela tient la route car cela permet d’avoir une large majorité de 54 sièges avec des partis qui n’ont pas d’exclusive les uns vis-à-vis des autres”“Les logiques qui voudraient non seulement nous mettre sous tutelle financière mais aussi politique parce qu’ils estiment que l’on ne peut absolument rien faire sans l’aval de la N-VA, c’est la négation de la Région bruxelloise et de son autonomie. Si l’on suit leur logique, on doit avoir des coalitions-miroir rien qu’à Bruxelles par rapport au Fédéral… Il faut tenir compte du choix clair des électeurs: ils n’ont pas voté pour la N-VA et des problèmes de valeur que pose une collaboration avec un parti comme celui-là”, a-t-il ajouté.

“Le PS n’est pas lié par l’Arizona que certains voudraient transposer à Bruxelles, et demander au PS d’être le notaire silencieux et de tenir la chandelle, ce n’est pas le choix de l’électeur”, a-t-il conclu.

On relèvera toutefois, de l’aveu de l’ensemble des protagonistes qui se sont exprimés devant la presse, que la réunion du jour a eu lieu dans une atmosphère qualifiée de constructive.

Belga