“Fini l’impunité” : un nouveau rassemblement organisé à Schaerbeek contre Michel De Herde
Le collectif bruxellois Les Sous-Entendu·e·s organisera mercredi prochain (19 octobre) un nouveau rassemblent devant la maison communale de Schaerbeek, place Colignon, pour exiger que l’échevin Michel De Herde, visé par deux plaintes, fasse un pas de côté.
“Vous ne nous laissez pas le choix“, explique le collectif sur son compte Instagram. L’association féministe prévoit donc un rassemblement en marge du conseil communal de Schaerbeek le 19 octobre, comme ce qui s’était fait le 1er juin dernier.
“Un pas de côté, le temps de l’enquête, c’est un minimum”, estime Laura, du collectif, dans + d’Actu sur BX1. “Nous demandons juste cette mesure conservatoire. (…) On travaille aussi avec d’autres niveaux, dont la justice. Mais le rassemblement de ce mercredi demande une prise de responsabilités du monde politique”.
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Cette première manifestation faisait suite à l’annonce de la plainte de l’échevine de la Culture Sihame Haddioui (Ecolo) contre son collègue Michel De Herde (DéFI) pour “attentat à la pudeur et sexisme”.
► Notre reportage : Schaerbeek : l’échevine Sihame Haddioui porte plainte contre Michel De Herde pour attentat à la pudeur et sexisme
Pour rappel, une autre victime aurait également porté plainte contre l’élu amarante pour “tentative d’incitation à la débauche sur mineur et faits de viol”. Bien que le parquet n’ait toujours pas confirmé ou infirmé l’existence de cette plainte. Michel De Herde nie quant à lui les faits.
L’échevin en charge de l’Enseignement, des Crèches, du Parascolaire et du Budget a d’ailleurs lui-même porté plainte, la semaine dernière, contre X pour harcèlement suite à une campagne d’affichage dans Schaerbeek demandant sa démission.
► Notre reportage : Schaerbeek : Michel De Herde porte plainte pour harcèlement après une campagne d’affichage
Les Sous-Entendu·e·s déplorent le manque de réaction des instances politiques. Dans une lettre ouverte, publiée sur Instagram et adressée au président de DéFI, François De Smet et la bourgmestre de Schaerbeek, Cécile Jodogne, le collectif écrit : “Cela vous semble-t-il normal qu’en tant qu’instance, vous avez la possibilité d’avoir accès à la plainte, que vous pouviez prendre connaissance des faits reprochés et que vous avez préféré vous cacher derrière le fait que le parquet ‘n’ait ni infirmé ni confirmé’ l’existence de cette plainte ?”
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Alors la commune a-t-elle consulté le dossier ? “Nous avons cherché à avoir la qualification de cette plainte et à la consulter. Les Sous-Entendu·e·s disent que nous pouvons nous constituer comme partie lésée pour y accéder. C’est vrai et pas vrai. C’est difficile. Cette possibilité n’est pas toujours accordée”, explique Marc Weber, chef de cabinet de la bourgmestre, interrogé par la Dernière Heure., justifiant ainsi l’attitude de la commune : “La présomption d’innocence est un droit essentiel. On doit attendre le travail de la justice, sans quoi ça reviendrait à lyncher quelqu’un publiquement. S’il est inculpé, ça serait tout à fait autre chose.”
■ Interview de Laura du collectif Les Sous-Entendu·e·s par Fabrice Grosfilley dans + d’Actu.
La rédaction