Fin des 7e années : le PTB dénonce les “fausses solutions” de la ministre Glatigny
L’opposition PTB en Fédération Wallonie-Bruxelles a dénoncé mardi les “fausses solutions” avancées, selon elle, par la ministre de l’Éducation Valérie Glatigny (MR) pour les élèves qui seront affectés par la fermeture à la rentrée prochaine des 7e années dans l’enseignement qualifiant.
La semaine dernière, en commission du parlement, la ministre Glatigny avait assuré que la toute grande majorité des élèves concernés pourraient poursuivre leur projet de formation dans le même établissement ou dans un autre établissement situé “à moins de 10 km ou 30 minutes de transport en commun” tout au plus. Selon la libérale, seules six filières de formation -sur un total de 210- ne disposaient à ce stade d’aucune alternative à proximité. Soit une trentaine d’élèves sur plus de mille. Selon la ministre Glatigny, il ne subsiste toutefois ce mardi plus qu’une unique filière toujours sans solution à proximité.
L’opposition PTB a depuis lors pris le temps de passer à la loupe l’inventaire des solutions suggérées. Les communistes affirment y avoir trouvé sept autres filières pour lesquelles les alternatives sont bien au-delà de la demi-heure de trajet promise par la ministre Glatigny. Par ailleurs, pour 80 filières en gestion de PME, une partie de la solution passe par des cours en distanciel. Un choix que n’appuie pas le PTB: “la crise du covid nous a enseigné à quel point ce n’était pas donné à tous les élèves d’être assidu à distance et les professeurs se souviennent également des nombreuses difficultés rencontrées”, fait valoir la députée Amandine Pavet.
Le cabinet Glatigny assure à ce sujet qu’aucun élève ne sera contraint de suivre une formation en distanciel. “Ces formations en gestion de PME sont données en distanciel ou en présentiel. Les élèves auront donc toujours le choix. On ne va pas obliger un élève qui veut suivre sa formation en présentiel à le faire en distanciel”.
Le PTB s’étonne aussi que l’inventaire réalisé par le cabinet Glatigny ne répertorie que 1.038 élèves au total concernés par la réforme, “alors que la ministre parle elle-même de 1.410 élèves concernés. (…) Ce sont donc près de 400 jeunes qui n’ont aucune perspective à quelques semaines de la fin de l’année”, s’inquiète encore le parti d’opposition.
► Revoir notre reportage | Suppression de la 7e année technique : l’alternance comme l’une des alternatives
Dans le cadre de son budget 2025, le gouvernement MR-Engagés a décidé pour la rentrée prochaine de fermer l’accès aux 7e années de technique de qualification (7TQ) ainsi qu’aux 7e professionnelles (7P) à tous les élèves déjà diplômés de l’enseignement obligatoire et de les réorienter vers l’enseignement pour adultes ou en alternance. Critiquée par le terrain, la ministre Glatigny s’est toutefois engagée à ce qu’aucun élève ne voie son projet de formation brisé par la réforme. À cet effet, elle avait présenté lundi dernier devant le parlement le cadastre des alternatives offertes aux élèves, mais sans en débattre avec l’opposition de gauche. Cette discussion, qui s’annonce vive, est attendue pour la semaine prochaine en commission.
Belga