Filigranes a quatre mois pour trouver un repreneur et éviter la faillite

Intell, la société qui gère la librairie Filigranes, en PRJ (Procédure de Réorganisation Judiciaire) silencieuse depuis janvier, a sollicité ce mercredi l’ouverture d’une procédure de transfert sous autorité judiciaire, rapporte le tribunal de l’entreprise francophone de Bruxelles. La librairie fondée par Marc Filipson a quatre mois pour trouver un repreneur, sinon ce sera la faillite, nous confirme la FGTB. La PRJ offre une période de sursis au cours de laquelle les créances sont gelées.

Situées à Etterbeek, Ixelles et Knokke, les libraires Filigranes rencontrent des difficultés structurelles liées à la crise du secteur du livre. La restructuration de l’entreprise n’a pas non plus permis de rétablir l’équilibre financier à cause de marges faibles et de l’augmentation des coûts entre autres. Les pertes ont dépassé le million d’euros l’an dernier. L’entreprise fait également part de problèmes de mobilité depuis que l’accès à la librairie principale d’Etterbeek est devenu plus compliqué. Celle-ci envisage de déménager dans un nouveau lieu dans la capitale. Intell recherche désormais des repreneurs et pourra présenter les éventuels dossiers candidats au tribunal à l’issue d’un délai de sursis sollicité de quatre mois.

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Surface réduite

En juin dernier, la librairie bruxelloise avait lancé une campagne de communication pour favoriser le retour des lectrices et lecteurs et confirmé un prochain déménagement du magasin situé sur l’avenue des Arts, à Etterbeek, pour un nouvel emplacement dans la capitale. La boutique avait été remaniée sur une surface réduite, précise Filigranes.

Des “changements importants” au niveau du management et de la gestion financière de l’entreprise avaient été menés ces derniers mois, près de deux ans après une demande par plusieurs employés d’une intervention psychosociale formelle à caractère principalement collectif, en raison de problèmes autour du bien-être au travail. Le fondateur de la librairie, Marc Filipson, avait fait un pas de côté à la suite de cette affaire. Il demeure aujourd’hui responsable de la politique éditoriale.

Outre les problèmes liés au marché du livre, l’entreprise pointait la mobilité comme une difficulté supplémentaire. “Les changements de mobilité autour de notre magasin ont rendu son accès plus compliqué”, avançait Véronique Croisé.

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