Fessée, oreilles tirées, privation de repas…: “Il faut une loi claire dans le Code civil”

Après des avertissements, des dépôts de propositions de loi au Parlement, l’ONG Défense des enfants international (DEI) assignera en justice cette semaine l’État belge pour une meilleure protection des enfants.

Depuis des années, dans le cadre de l’éducation, les punitions corporelles sont souvent la solution. En Belgique, ce traitement à l’égard des enfants est toujours légal. Malgré des alertes de la Convention internationale des droits de l’enfant, la Charte sociale européenne, la Convention européenne des droits de l’homme, tous ont souligné que le Code civil devait changer pour plus de protection pour les plus jeunes.

Lorsque l’on parle d’habitudes éducatives violentes, on parle ici d’un spectre allant de la violence physique (fessées, oreilles tirées…) à la violence psychologique (privation de repas, insultes…). Selon un sondage de l’ONG, il y aurait encore 20% de la population qui aurait recours à ces pratiques violentes.

L’objectif de cette assignation est d’arriver à une loi dans le Code civil. Une loi qui aurait surtout une portée symbolique. Cela permettra d’installer des mesures d’accompagnement, et enseigner d’autres possibilités éducatives aux parents et éducateurs.

■ Une interview de Vanessa Buvens par Camille Paillaud / image : Belga