La fermeture du viaduc Herrmann-Debroux confirmée jusqu’à jeudi matin au moins

Le ministre-président bruxellois, Rudi Vervoort, a confirmé samedi après-midi, avec ses ministres de la Mobilité, Pascal Smet, et de l’Économie, Didier Gosuin, également bourgmestre d’Auderghem empêché, la fermeture préventive du viaduc Herrmann-Debroux jusqu’à jeudi matin au moins, des résultats d’analyse étant attendus mercredi.

Une première inspection extérieure avait été effectuée en mars 2016. Elle n’avait pas relevé de problème majeur. Une analyse approfondie a par la suite été effectuée. Dans ce cadre, pendant la nuit de vendredi à samedi, Bruxelles Mobilité a décidé de fermer l’ouvrage d’art entre la station Beaulieu et la chaussée de Wavre en raison de risques de stabilité liés à une dégradation du béton. Le gouvernement bruxellois a autorisé la fermeture de plus de 72 heures demandée par Bruxelles Mobilité.

La situation sera réévaluée mercredi à l’aide des premiers résultats. Des analyses chimiques du béton sont en cours sur une partie problématique de 10 mètres de long. Par ailleurs, une analyse mécanique est effectuée pour évaluer la stabilité globale du pont et sa capacité de portance. Si le résultat de cette dernière analyse est favorable, le viaduc pourrait être rouvert.

Rudi Vervoort explique qu’il a été décidé sous cette législature d’inspecter l’ensemble des ouvrages d’art afin de déterminer un plan d’investissement pluriannuel. Il reste quatre ponts à inspecter. Il a rappelé qu’en 2003 le viaduc Herrmann-Debroux avait déjà été fermé.

Le Conseil des ministres bruxellois a chargé le ministre de la Mobilité et des Travaux publics Pascal Smet d’élaborer les mesures d’accompagnement nécessaires avec la commune, la STIB, le TEC, De Lijn, la SNCB et les cabinets régionaux et fédéraux compétents. “Les réponses doivent se situer en amont”, explique Rudi Vervoort. “C’est le principe de l’entonnoir. L’hypothèse d’un engorgement total n’est pas une hypothèse que nous voulons voir se réaliser. Donc, il va falloir canaliser. C’est une évidence.”

Il est prématuré d’envisager un “scénario Reyers” et de suspendre les travaux planifiés pour une démolition. “A terme, les viaducs n’ont plus leur place dans une ville”, soutient Pascal Smet. Mais, pour l’instant, il est question de rouvrir le viaduc. Une décision de démolition ne pourrait se prendre que sereinement avec des mesures d’accompagnement, selon les représentants du gouvernement bruxellois.

Samedi matin, la fermeture du viaduc entraînait des ralentissements de 20 minutes en entrée et en sortie de ville, a précisé Bruxelles Mobilité qui estimait ces retards “assez importants” pour un week-end.

Belga

  • Reportage de Camille Tang Quynh et Quentin Rosseels