Fedasil va recourir à des travailleurs intérimaires pour combler le manque d’effectifs
260 postes sont actuellement à pourvoir au sein de l’agence.
Fedasil va recourir pour la première fois à des travailleurs intérimaires pour combler une partie du manque d’effectifs, ont indiqué vendredi la fédération sectorielle de l’intérim Federgon et l’agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile. Le conseil des ministres a donné son feu vert il y a peu.
Le réseau d’accueil de Fedasil est saturé depuis un an et demi. Plus de 2.000 candidats réfugiés, selon différentes associations, doivent actuellement passer la nuit dehors faute de place dans un centre d’accueil. Pour tenter de résoudre le problème, Fedasil a ouvert plusieurs centres d’urgence et d’autres doivent ouvrir dans les prochaines semaines.
260 postes à pourvoir
D’importants renforts en personnel sont donc nécessaires, or Fedasil peine à trouver des candidats. 260 postes sont actuellement à pourvoir au sein de l’agence. En plus de collaborer avec le Forem, Actiris et le VDAB, Fedasil va désormais recourir à des intérimaires.
“Cette mesure sera bientôt opérationnelle. Nous étudions pour l’instant la manière de procéder, quels types de fonctions seront ouvertes, dans quels centres, etc.“, a expliqué à Belga Benoît Mansy, porte-parole de Fedasil. “Le recours à des travailleurs intérimaires fait partie des mesures qui nous permettront de renforcer nos équipes et ainsi maximiser le nombre de places dans les centres d’accueil.“
Un accord-cadre a été conclu entre le SPF Stratégie et Appui (BOSA), d’une part, et les entreprises Randstad, Tempo-Team, Manpower et Start People, d’autre part. Les procédures de recrutement auraient déjà permis de présenter des profils à Fedasil, selon un communiqué de Federgon.
Les syndicats sceptiques
Dès les négociations avec le politique, le syndicat CSC avait fustigé l’idée du recours à des intérimaires. “Il est grand temps que le gouvernement prenne la mission de l’Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile au sérieux et qu’il réalise des investissements structurels“, soulignait-il fin octobre.
“Il faut engager sur le long terme“, a réagi vendredi la secrétaire permanente CSC Carina Jiala. “Les collaborateurs de Fedasil travaillent dans des conditions difficiles, avec des horaires exigeants et une charge de travail énorme. On leur demande de la polyvalence et de la flexibilité sous prétexte que nous sommes dans une situation de crise… depuis plusieurs années.“
Le syndicat chrétien compte consulter sa base pour ensuite décider d’éventuelles suites dans ce dossier.
Belga, image BX1 : une manifestation du personnel de Fedasil en aout 2022, pour dénoncer le manque de moyen