Faut-il changer l’école ? Réponse dans #M
Quatre acteur du monde de l’enseignement, Véronique De Thier (Fapeo), Bruno Derbaix (l’auteur du livre “pour une école citoyenne”), Sabine Kahn (Centre de recherche en science de l’éducation de l’ULB) et Marc François (conseiller pédagogique au Segec) font le point sur les enjeux de cette rentrée scolaire.
Pour Sabine Kahn, il n’est pas certain que la multiplication des écoles à pédagogie active dans la capitale soient réellement le signe d’une volonté de changement. “On avait besoin d’ouvrir des écoles parce que certaines écoles sont désertées par les parents qui ne veulent pas y mettre leurs enfants. Donc, on avait besoin de places. C’était difficile de dire on va ouvrir des écoles avec une pédagogie extrêmement traditionnelle”, explique cette spécialiste de l’enseignement. “Les parents abandonnent en effet certaines écoles et s’engouffrent véritablement dans certains projets. Alors est-ce que c’est pour la pédagogie active? C’est en tout cas des écoles dynamiques, où il y a un projet pour avancer autrement”, indique Véronique De Thier.
“Il y a une demande pour que les enfants apprennent dans un cadre le plus harmonieux possible”, estime Marc François. “La question qui est au centre est celle du changement. On a tous été dans nos anciennes écoles avec nos enfants et on est toujours sidéré de voir qu’elles n’ont pas beaucoup changé ou très peu. On se rend compte aussi que notre enseignement est catastrophique. Il y a un sentiment de l’urgence du changement que je ressens partout”, complète Bruno Derbaix.