ExxonMobil veut supprimer 202 à son siège bruxellois
En Belgique, 337 postes passent à la trappe. Au total, ExxonMobil entend supprimer 2.000 emplois dans le monde.
Le groupe pétrolier étasunien ExxonMobil veut réduire de 1.200 le nombre de travailleurs qu’il occupe en Europe (Union européenne et Norvège), a-t-il annoncé mardi. Cette réduction d’effectifs interviendra d’ici fin 2027; environ 600 personnes seront licenciées.
Début septembre, le Financial Times rapportait que l’entreprise étudiait la possibilité de vendre ses usines chimiques en Belgique et au Royaume-Uni. On ne devrait pas en arriver là. En Belgique, la compagnie américaine possède deux usines de polyéthylène à Zwijndrecht (Flandre orientale) et Meerhout (Anvers), ainsi qu’une raffinerie et un site pétrochimique dans le port d’Anvers. Plus de 300 emplois seront supprimés en Belgique, soit un travailleur sur cinq. ExxonMobil s’engage à construire un nouvel immeuble de bureaux près de sa raffinerie anversoise, où la société compte héberger ses collaborateurs aujourd’hui actifs à Bruxelles. “Le nouvel emplacement abritera également notre nouveau centre de technologies européen”, explique la société. “La précédente restructuration remonte à 2021 à peine et elle avait été particulièrement lourde”, ont réagi les syndicats ABVV/FGTB et ACV/CSC. La plupart des emplois perdus cette fois-ci sont issus du siège administratif à Bruxelles qui voit disparaître 202 des 502 fonctions.
A Machelen, l’ExxonMobil Technology Center devrait voir disparaître 66 de ses 177 emplois. À la raffinerie anversoise, ce sont 36 postes sur 723 qui sont sacrifiés alors que l’usine anversoise de polymères doit se séparer de 27 travailleurs sur 254. A Meerhout, on évoque la suppression de six des 135 fonctions. “Nous voulons obtenir des informations claires pour toutes les implantations et ouvrir la concertation sociale sur ces mesures drastiques”, poursuivent les syndicats. “Un plan social pour tous les travailleurs concernés doit être conclu et nous demandons des garanties d’emploi pour l’avenir. Entre-temps, ExxonMobil accumule les bénéfices et reçoit des subsides.” Ces adaptations sont effectuées afin de maintenir la compétitivité de l’entreprise sur le Vieux Continent et de créer de la valeur pour les actionnaires, selon la direction. “Nous avons l’intention, dans cette zone, de rassembler la plupart de nos collaborateurs ou de les rapprocher des sites de production. Quelques petits bureaux vont donc fermer dans la région.”
Selon ExxonMobil, l’Europe est peu propice aux investissements aujourd’hui. “La réglementation est plus complexe que dans d’autres parties du monde et cela pèse sur les coûts. Il est difficile de rester concurrentiel. Cette réglementation et une bureaucratie intense contraignent les entreprises à investir plus de moyens pour satisfaire à ces prescriptions. Nous avons toujours été clairs sur ce point avec les décideurs politiques.”
Belga, image Google Street View, le site d’ExxonMobil situé en bordure de Bruxelles, à Mechelen





