Enseignement supérieur: les examens de seconde session se feront de préférence en présentiel
Les examens de seconde session dans l’enseignement supérieur prévus en août et début septembre prochains devraient tous être organisés sur un mode présentiel, et non à distance, a indiqué mardi la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Glatigny (MR).
Interrogée mardi en commission du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la ministre a indiqué que les experts sanitaires consultés avaient rendu un avis favorable quant à une organisation de ces épreuves sur le mode habituel, à savoir en présentiel.
Pour cette première session qui bat actuellement son plein, les établissements supérieurs ont organisé selon des modes divers, certains recourant à des épreuves organisées par ordinateurs, ce qui a suscité parfois certains couacs et le mécontentement des étudiants.
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Plusieurs enseignants d’université ont également interpellé la ministre sur la tenue d’une session classique pour le mois d’août dans une carte blanche publiée dans Le Soir. “Nous voyons aujourd’hui que le passage d’examens à distance complique la tache des étudiants, explique Irène Mathy, professeur en droit à Saint-Louis et co-signatrice de la carte blanche. Certains sont plus stressés car ils craignent les bugs informatiques. Il faut les prévoir. Personnellement, mes examens vont s’étaler sur 3 jours au lieu de 2. Je n’ai pas envie de conserver des méthodes d’enseignement de ce confinement. Je pense que l’apprentissage doit se faire en classe. Mes élèves ont l’habitude de m’interrompre pour me poser des questions. Nous avons perdu cela ces derniers mois et il serait dommage que cela soit encore le cas en septembre. Les universités sont de gros paquebot difficile à manœuvrer mais il est possible de changer de cap vu la situation sanitaire.”
Quant à l’organisation de la prochaine rentrée académique prévue à partir du 15 septembre, Valérie Glatigny s’est montrée prudente.
“On ne sait pas encore quelles seront les règles qui seront en vigueur à la rentrée”, a-t-elle reconnu. “Si l’on doit respecter la distance de sécurité de 1,5 mètre entre les étudiants, beaucoup d’auditoires seront trop petits“.
L’organisation de cette rentrée académique a fait l’objet lundi d’une réunion entre les différents acteurs, mais celle-ci n’a débouché sur aucun consensus à ce stade. Certains établissements supérieurs ont déjà annoncé leur volonté d’organiser leur rentrée sur un mode “hybride”, fait à la fois de séances de cours en présentiel et d’autres à distance grâce aux technologies numériques.
Devant les députés, la ministre a toutefois plaidé mardi pour que les étudiants qui entameront pour la première fois des études supérieures puissent bénéficier d’un enseignement essentiellement en mode présentiel, afin de les accompagner au mieux dans la transition – pas toujours aisée – entre enseignement secondaire et supérieur.
En cas de rebond de l’épidémie à l’automne, Valérie Glatigny a indiqué que les établissements supérieurs de Bruxelles et de Wallonie devraient alors être tous capables de passer “rapidement” à un enseignement à distance, en profitant notamment de l’expérience acquise depuis le printemps dernier.
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Quant à cette session d’examens de juin, un groupe d’étudiant demande que tout le monde puisse passer avec la note minimale de 10/20. A partir de ce jour et jusqu’à la fin de la session, ils ont mis en ligne un site reprenant les mails et numéros de téléphone privés des recteurs et de la ministre afin de leur demander de valider les années de tout le monde. En 5 heures, plus de 5.000 messages ont déjà été envoyés mais leur demande risque de rester sans réponse.
V.Lh. avec Belga