“En colère”, “La mission ne s’arrête pas là” : le témoignage de deux Belges toujours présents dans la flottille pour Gaza
Trente bateaux de la flottille humanitaire Global Sumud continuent de naviguer vers la bande de Gaza. C’est ce qu’a annoncé l’organisation dans la nuit de mercredi à jeudi sur les réseaux sociaux. Auparavant, la marine israélienne avait déjà intercepté plusieurs navires de la flottille.
Le groupe d’action écrit que les navires continuent de naviguer à pleine vitesse vers Gaza, à seulement 46 milles marins (85 kilomètres) de là. Une Belge se trouve toujours à bord de l’un des bateaux. Nous sommes parvenus à joindre Hanne Bosselaers, médecin généraliste chez Médecine pour le Peuple.
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Selon elle, ce que fait le pays “n’est pas légal” et va à “l’encontre du droit international”. “On se sent en colère parce qu’on a le droit d’apporter de l’aide humanitaire à la population de Gaza. Pourtant, Israël arrête tout de même les bateaux. Forcément, on a un peu peur aussi de la violence qui pourrait arriver. Nous n’avons pas d’arme, donc nous pouvons passer. On demande également de l’aide aux gouvernements pour que les autres participants arrêtés soient en sécurité pour rentrer rapidement chez eux.”
La Belge partie de l’autre flottille qui arrive dans une semaine à Gaza. Pendant la nuit, Israël a intercepté treize bateaux de la flotte vers 04h00 (heure belge) dans les eaux internationales. Parmi les passagers arrêtés cette nuit : la militante écologiste Greta Thunberg, l’eurodéputée Rima Hassan, et au moins une bruxelloise, Latifa Gharbaoui. Au total, sept Belges participent à cette expédition aux côtés de militants venus de plus de 40 pays.
Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, Navid Larin, artiste et activiste au sein du mouvement antifasciste bruxellois, a posté une vidéo sur ses réseaux. “On ne sait pas encore si on sera arrêté, mais la mission ne s’arrête pas là”, explique-t-il. “Je compte sur le soutien de la population et des médias pour couvrir cette flottille. Nous comptons également sur les gouvernements pour s’assurer que les participants rentrent sains et sauf. Que l’on y arrive ou pas, cette expérience a été une incroyable réussite. Puisque nos gouvernements ne font pas le boulot, on va le faire.”
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Par ailleurs, la flottille Global Sumud (“résilience” en arabe) a dénoncé “une attaque illégale contre des humanitaires non armés” et appelé “les gouvernements, les dirigeants mondiaux et les institutions internationales à exiger la sécurité et la libération de toutes les personnes à bord”. La Flottille dit vouloir “briser le blocus de Gaza” et fournir “une aide humanitaire à une population assiégée confrontée à la famine et au génocide”.
- Une interview de Hanne Bosselaers par Anaïs Corbin





