En Belgique, la moitié des jeunes femmes se sentent incomprises par les responsables politiques

À l’approche de la Journée internationale de la fille, le 11 octobre, Le Plan International publie une enquête, Il en résulte que 50% des filles et jeunes femmes belges se sentent incomprises par les responsables politiques

Dans le cadre de ce sondage mené dans 29 pays, un millier de jeunes filles ont été interrogées en Belgique. La moitié d’entre elles se sentent incomprises par les dirigeants politiques, un chiffre supérieur à la moyenne mondiale, précise Plan International, une ONG qui travaille dans plusieurs pays pour y améliorer la situation des jeunes femmes.

Les thèmes importants pour les filles en Belgique sont la protection contre la violence, la discrimination, la crise climatique et la santé physique ou mentale. Les questions socio-économiques, telles que le chômage et la pauvreté, sont aussi citées.

Malgré l’intérêt pour les questions sociales et politiques, plus de 9 sur 10 d’entre elles font face à des difficultés concernant l’engagement politique. Le manque de connaissances politiques joue un rôle majeur, mais aussi le sentiment que la politique n’est tout simplement pas ouverte aux filles ou aux femmes, ou encore que les responsables politiques ne parlent pas réellement des sujets importants pour elles.

14% des filles belges se sentent suffisamment sûres d’elles pour se présenter aux élections

Ce chiffre contraste fortement avec le chiffre international de 28 %. Au niveau mondial, les filles sont donc deux fois plus nombreuses à se sentir suffisamment sûres d’elles pour participer aux élections que les filles belges. Un manque d’assurance qui peut s’expliquer par un manque de modèles féminins actives en politique.

Dans le monde, il n’y a que 13 femmes cheffes de gouvernement, et seulement 26% des membres de parlements sont des femmes. Les jeunes femmes sont encore moins représentées : au niveau mondial, seulement 1% des député·e·s sont des femmes de moins de 30 ans. Il en résulte qu’une fille sur deux pense que la société accepterait et soutiendrait sa participation politique, même si elles considèrent plus acceptable de s’engager politiquement en tant que femme que par le passé.

Pourtant, 30 % des jeunes filles belges pensent que les femmes politiques sont toujours plus harcelées et plus souvent jugées sur leur apparence, par rapport aux hommes politiques. ​

Anaïs Corbin / Photo : Plan International