Drame du Heysel : familles des victimes, supporters et officiels ont commémoré le 40e anniversaire

Il y a quarante ans jour pour jour, le 29 mai 1985, le drame du stade du Heysel avait provoqué la mort de 39 supporters (32 Italiens, 4 Belges, 2 Français, 1 Nord-Irlandais) et blessé quelque 600 autres à la suite des violences commises par des hooligans anglais envers d’autres spectateurs en majorité italiens. Le mouvement de panique général a provoqué l’écrasement de plusieurs d’entre contre les barrières de sécurité, l’effondrement d’un mur de soutien et le piétinement d’autres.

Ce qui s’est révélé comme l’une des plus grandes tragédies que la Belgique ait connues s’est produite dans le bloc Z de l’enceinte du stade, où les spectateurs se tenaient tous debout, une heure avant la finale de la Coupe d’Europe des clubs champions de football entre la Juventus de Turin et Liverpool.

Une cérémonie commémorative s’est tenue jeudi après-midi sur les lieux de l’événement, en présence notamment de Philippe Close, le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, et Mesdames Favi et Sherrif, ambassadeur d’Italie et de Grande-Bretagne. Près de deux cents personnes, en grande majorité des supporters de la Juventus, étaient venues s’associer à cette commémoration.

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Face à ce qui fut le bloc Z, où une grande banderole sur laquelle où on pouvait lire “Onore ai caduti dell’Heysel” (Hommage aux victimes du Heysel) avait été déployée, Philippe Close a souligné l’importance du devoir de mémoire, celle de rendre hommage, et affirmé que la Ville de Bruxelles n’oubliait pas les victimes.

Le “11 septembre du football européen”

Philippe Close a évoqué “une fête devenue chaos, une fête devenue tragédie“. Selon lui, le drame du Heysel s’est produit dans un certain contexte, “l’époque du hooliganisme“, et a insisté que la violence n’est pas une déviance folklorique. Il n’a pas manqué de condamner les récents incidents qui ont marqué la finale de la Coupe de Belgique dans cette même enceinte. Le bourgmestre a rappelé que “le sport est un lien” et que “face à la haine nous revendiquons la passion du football“.

Madame Federica Favi a rappelé que le drame avait permis une prise de conscience collective pour le sport en Europe. Il a été le “11 septembre du football européen” (allusion au 11 septembre 2001 et l’attaque des tours du World Trade center de New York; ndlr). Il a permis de revoir les procédures de sécurité autour et dans les stades. Elle a aussi estimé que “le sport est un outil puissant pour unir les personnes“.

Après le dépôt de gerbes devant la plaque commémorative inaugurée en 2005, les noms des 39 victimes ont été cités à haute voix par Gianluca Pessotto, ancien joueur de la Juventus désormais dirigeant du club, avant une minute de silence.

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Avec Belga

■ Reportage de Romain Vandenheuvel, Massimo Pane et Manu Carpiaux

 

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