Doucheflux demande la réouverture de son centre d’hébergement pour femmes sans-chez soi

Fin avril, l’ASBL Doucheflux a dû fermer 30 places d’accueil pour femmes sans abris et couples dans un hôtel forestois. Cette décision est due à l’arrêt des subsides de la part de Cocom. 

Avec la pandémie, l’ASBL Doucheflux avait conclu un accord avec un hôtel de Forest pour loger des femmes et des couples sans-abris. Le projet qui comprenait également un suivi, a dû fermer ses portes en avril dernier faute de budget. Aujourd’hui, Doucheflux demande sa réouverture, car il s’agissait d’un dispositif unique en Région bruxelloise.

En février, le propriétaire de l’hôtel avait décidé d’augmenter un peu le loyer, mais cela restait raisonnable selon l’association.

“Nous recevions des subsides facultatifs et exceptionnels de la part du cabinet Maron dans le cadre de l’aide aux personnes. Nous avons pu héberger près de 90 personnes et 43 femmes ont pu retrouver un logement stable, explique Jérôme Guiot de Doucheflux. Cela est important et en fermant, nous avons à nouveau précarisé ces femmes, mais aussi une partie de notre personnel dont le contrat n’a pas pu être renouvelé.”

Ce sont l’équivalent de 5 personnes à temps plein dont le CDD s’est arrêté. En plus, parmi les dernières occupantes, deux sont retournées à la rue et quelques-unes au Samu social.

Aujourd’hui, l’hôtel est toujours vide. Le propriétaire souhaiterait y réaliser des travaux, mais ils n’ont toujours pas débuté.

Pas une solution pérenne

Du côté du cabinet d’Alain Maron (Ecolo), on précise que cet hôtel social n’avait pas vocation à devenir pérenne et que les subsides étaient versés dans le cadre de la pandémie. D’autres projets d’hébergement à destination des femmes sont aussi financés et prochainement, l’ASBL L’Ilot va ouvrir un centre pour 150 femmes.

De plus, l’association Doucheflux a été reconnue comme un acteur pour les programmes d’Housing first qui permettent aux personnes sans abris et mal logées de bénéficier d’un logement et d’un accompagnement sur le long terme afin de sortir de la rue.

Le 12 juillet prochain, le ministre rencontrera les acteurs de terrain dont Doucheflux afin de déterminer avec eux, les besoins en termes de places d’accueil et d’hébergement. Doucheflux espère bien se faire entendre et trouver un nouveau lieu pour installer à nouveau son dispositif pour les femmes et les couples.

V.Lh. – Photo: Belga