En difficultés financières, le site d’information DaarDaar lance un appel aux dons
DaarDaar, le site d’information qui propose des traductions françaises d’articles et d’éditoriaux issus de la presse flamande, est menacé de disparaître. La plateforme en ligne lance un appel aux dons ce mardi, tout en cherchant un mode de fonctionnement pérenne.
Ces dernières semaines, les activités du site, lancé en 2015, se sont considérablement réduites en raison d’une situation budgétaire en berne.
Le modèle sur lequel repose DaarDaar est simple: “côté rentrées, nous bénéficions d’aides et de subventions publiques, auxquelles s’ajoutent les très généreuses contributions de nos lecteurs (…). Côté dépenses : notre abonnement à l’ensemble des quotidiens de la presse flamande, les droits d’auteurs dont nous devons nous acquitter pour publier les traductions, les frais liés à la conception et à la maintenance de notre site et la rémunération des traducteurs. Entre les deux : pour faire tourner la boutique, une équipe de dix citoyens motivés et dynamiques, tous bénévoles, mus par la seule volonté d’aider les Régions de notre pays à mieux se comprendre”, détaille le média.
Coopcity et appel aux dons
Malgré de nombreux efforts, DaarDaar peine cependant à générer des revenus et à garder la tête hors de l’eau. “Après avoir investi l’intégralité des dons reçus de nos lecteurs dans le fonctionnement du site, nous avons épuisé la quasi-totalité des aides et subventions publiques auxquelles nous avions droit”, écrit l’équipe dans son appel à contributions.
Pour assurer sa survie à long terme, DaarDaar mise par ailleurs sur l’accompagnement de Coopcity, un centre d’aide destiné aux entreprises sociales et coopératives.
Mardi, plusieurs personnalités des milieux médiatique, académique et culturel ont tenu à apporter leur soutien au site sous la plume de l’écrivain Thomas Gunzig. Dans une lettre ouverte publiée sur les réseaux sociaux, il écrit : “je me désole, aujourd’hui, de constater qu’un média de qualité, digne d’un service public, doive lutter à ce point pour trouver les soutiens financiers dont dépend sa survie”.
https://www.facebook.com/thomas.gunzig/posts/10156997330699571
Le média indépendant, dont la vocation est de jeter des ponts entre les communautés linguistiques du pays, n’est pas le premier à connaître des difficultés financières. L’an dernier, la revue belge d’actualité et de grands reportages “24h01” a dû cesser ses activités après cinq ans d’existence, faute de ventes suffisantes et d’un modèle économique solide.
Avec Belga – Photo : DaarDaar