La capacité de jugement du chauffeur ayant foncé sur des terrasses du centre-ville altérée
L’homme qui a foncé sur deux terrasses dans le centre-ville de Bruxelles en août dernier, a comparu devant la chambre du conseil de Bruxelles la semaine dernière, qui a décidé de prolonger sa détention préventive pour une période d’un mois.
Trois mois après les événements, l’enquête est en voie d’achèvement. Selon des sources judiciaires, le suspect a été soumis à un examen psychiatrique. Le rapport conclut que le discernement du suspect était gravement altéré au moment des faits, mais pas complètement annihilé.
L’homme restera donc en détention pendant au moins un mois supplémentaire. Une fois l’enquête terminée, il appartiendra à la chambre de décider de le renvoyer ou non devant les tribunaux. La chambre peut également décider de le faire interner, s’il est déclaré fou.
Motivations floues
Pour rappel, une camionnette blanche s’était dirigée à vive allure, le 26 août dernier vers 13h00, vers deux terrasses situées rue Saint-Michel à Bruxelles, perpendiculaire à la rue Neuve. Six personnes avaient été légèrement blessées. Le conducteur avait été interpellé dans l’après-midi, vers 16h00, à Anvers, et son domicile de Saint-Josse-ten-Noode avait été perquisitionné. Il avait été placé sous mandat d’arrêt et inculpé pour tentative de meurtre.
► Revoir notre reportage | Le conducteur de la camionnette qui a foncé sur deux terrasses inculpé pour tentative de meurtre
Ses motivations sont restées floues, mais le motif terroriste a été rapidement écarté. D’après certaines sources, il a agi par frustration, confronté au nouveau plan de mobilité bruxellois qui limite désormais l’accès à certaines rues du centre-ville à un sens de circulation. D’autres pistes évoquées ont fait état du fait qu’il souffre de troubles mentaux. Le rapport des experts psychiatres tend à confirmer désormais cette hypothèse.
V.d.T. (avec Belga) – Photo : BX1