Des scanners et détecteurs de métaux installés à Bruxelles-Midi pour les voyages internationaux
Des détecteurs de métaux et scanners de bagages sont opérationnels à la gare de Bruxelles-Midi depuis vendredi dernier. Des contrôles aléatoires sont ainsi menés sur les voyageurs désirant emprunter un train international (train à grande vitesse, Thalys ou ICE). Ces nouveaux dispositifs de sécurité ont été présentés mercredi par les ministres de l’Intérieur, Jan Jambon, et de la Mobilité, François Bellot, le directeur général transport de la SNCB, Koen Kerckaert, et le responsable de Securail, Hendrik Vanderkimpen.
Dans le cadre de la menace terroriste qui pèse en Europe, le gouvernement fédéral a décidé, en collaboration avec la police fédérale et la SNCB, de contrôler les personnes empruntant un train international. Le flux de ces voyageurs est désormais canalisé par des agents de sécurité de la SNCB (Securail). Ceux-ci ont à leur disposition un petit appareil mobile, qui décide aléatoirement, via un algorithme, si un contrôle doit être effectué. Lorsque c’est le cas, le voyageur concerné entre dans un sas de sécurité et passe sous un détecteur de métaux. Son bagage est aussi scanné, comme dans les aéroports. Si le contrôle s’avère positif, la police fédérale prend le cas en charge.
L’objectif est de détecter la présence d’armes, munitions et explosifs, a précisé M. Jambon. Il est conseillé aux voyageurs d’anticiper ces contrôles et de ne pas arriver à la dernière minute pour prendre leur train. Des dispositifs semblables sont installés depuis lundi à Anvers et depuis mardi à Liège-Guillemins. Près de 3.000 personnes et bagages ont ainsi déjà été contrôlés, pour une dizaine de cas problématiques, a indiqué le ministre Bellot.
Un budget de 15,7 millions d’euros a été débloqué par le gouvernement fédéral pour ces dispositifs de sécurité. Un budget annuel de 6,6 millions d’euros est également prévu pour le personnel, 92 agents de Securail ayant été engagés dans ce cadre, et pour la maintenance. (avec Belga, photo BX1)
- Reportage – Murielle Berck et Thierry Dubocquet.