Des manifestants s’invitent aux festivités du PS et d’Ecolo pour contester la loi Frontex
À l’initiative de la plateforme citoyenne BelRefugees, Abolish Frontex et le Réseau Ades, la mobilisation visait à convaincre les députés de voter contre la loi Frontex jeudi au Parlement fédéral. Une action similaire est prévue à 14h30 au Mont des Arts, en marge des festivités d’Ecolo.
Une centaine de manifestants se sont rendus mercredi matin au parvis de Saint-Gilles, où se réunissaient les membres du Parti Socialiste (PS) à l’occasion du 1er mai.
Dès 11h00, la foule a commencé à affluer au parvis de Saint-Gilles, en contrebas de la salle de réunion partisane du PS. “Non à la loi Frontex”, “Le collectif Zone neutre s’oppose à la Frontexénophobie”, pouvait-on lire sur des banderoles.
Ce projet de loi, porté par la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V), permettrait à du personnel de l’agence européenne Frontex d’effectuer (sous l’autorité de la police fédérale belge) des contrôles aux frontières belges – dans les aéroports, les ports maritimes, la gare du Midi et au terminal Eurostar – et d’escorter des retours forcés d’étrangers. Hormis le PTB-PVBA, “tous les partis se sont entendus pour voter ce projet de loi, y compris PS et Ecolo”, ont déploré les organisateurs.
Si les partis de gauche espèrent qu’il sera toujours temps après les élections d’interjeter l’appel, cette stratégie est jugée “politiquement naïve et juridiquement inexacte” par les organisateurs. Les manifestants ont alerté sur les dangers liés à la présence en Belgique de l’agence européenne, considérée comme “la personnification des politiques répressives et mortifères de l’Union européenne en matière de migration”. “Frontex est complice de crimes contre l’humanité, collabore avec les garde-côtes libyens, participe aux push-back en mer Égée, ne signale pas les bateaux en détresse, etc. Un vote en faveur de cette loi ouvrirait un précédent extrêmement dangereux et irréversible”, ont conclu de concert les associations.
Belga – Photo : D.C