Des cabinettards PS et sp.a ont été au séminaire du Samusocial à Spa, en février

Illustration picture shows a session of Brussels Region parliamentary inquiry commission on Samusocial, in Brussels, Tuesday 04 July 2017. BELGA PHOTO LAURIE DIEFFEMBACQ

Nouvelle révélation autour du scandale de l’ASBL Samusocial : selon L’Echo, deux cabinettards PS et sp.a étaient présents en février dernier à Spa, pour le séminaire du Samusocial, avec la direction de l’association. Ces représentants de Rudi Vervoort (PS) et de Pascal Smet (sp.a) se défendent en affirmant qu’ils étaient présents pour traiter des dossiers en rapport avec le Samusocial.

Ces révélations émanent d’un courrier daté du 22 février 2017, que les députés de la commission d’enquête du Samusocial ont actuellement en leur possession, parmi les milliers de documents qu’ils ont reçu début juillet. Dans ce courrier, il est notamment évoqué le nom de “Baptiste”, soit Baptiste Delhauteur, directeur de cabinet adjoint du ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS). Selon ce fameux “Baptiste”, cette présence durant ce séminaire était pour “discuter de la problématique du financement des bâtiments”. “Cela n’a rien avoir du tout avec toutes les histoires qui sont révélées aujourd’hui”, se défend-il.

Dans le courrier, le nom de “Tina” est également évoqué. Il s’agit de Tina Martens, directrice de cabinet adjointe du ministre bruxellois de la Mobilité Pascal Smet (sp.a) et commissaire du gouvernement bruxellois au Samusocial. “Ma commissaire m’avait demandé l’autorisation d’aller a ce séminaire, je lui avais dit ok, à condition de tout payer elle-même et de ne pas se faire inviter. Ce qu’elle a fait“, répond Pascal Smet. “Elle a été à ce séminaire car on voulait convaincre le samusocial de s’inscrire dans le cadre de la nouvelle loi“. Mais une question se pose : pourquoi une commissaire a été invitée et pas l’autre, représentante de la ministre du Logement Céline Fremault (cdH) ? “La représentante de Frémault n’a pas été invitée mais je peux vous dire qu’elle a parfois rencontré des gens de chez Caritas sans nous“, réplique Pascal Smet à L’Echo.

Céline Fremault, elle, exprime sa colère : “Cela confirme un lien fort et des jeux d’influence derrière mon dos et le fait que le Samu, déjà soupçonné depuis longtemps de mauvaise gestion, dictait les positions politiques du PS régional. (…) Je comprends mieux aujourd’hui pourquoi il y avait une telle réticence chez certains à imposer le contrat de gestion que j’exigeais.(Gr.I., photo Belga/Laurie Dieffembacq)

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14 juillet 2017 - 17h30
Modifié le 24 août 2017 - 15h14