Des actes de torture mis en scène devant l’ambassade de Chine pour dénoncer le sort des Ouïghours
L’ONG Amnesty internationale a mené une action à Bruxelles ce vendredi matin.
Vêtus de combinaisons bleues (en référence aux tenues des prisonniers dans les camps d’internement), trois militants ont été menottés sur une chaise et trois autres couchés dans une cage devant des reproductions de grande taille de deux dessins illustrant ces tortures et mauvais traitements.
Parallèlement, une large bannière a appelé à la libération des personnes issues des minorités ethniques musulmanes injustement détenues dans les camps d’internement.
De nombreux témoignages
Ces scènes se sont basées sur des témoignages de personnes appartenant aux minorités ethniques musulmanes de la région autonome ouïghoure du Xinjiang et ayant été détenues dans des camps d’internement de l’État chinois, précise Amnesty.
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Une pétition sous le portail
Les militants ont par ailleurs tenté de remettre à l’ambassade deux pétitions signées par près de 33.000 personnes en Belgique francophone demandant respectivement “le regroupement des familles ouïghoures” et la “libération des centaines de milliers de personnes appartenant aux minorités musulmanes détenues arbitrairement et soumises à l’internement de masse, à la torture et à la persécution au Xinjiang“. Cette dernière pétition a récolté 323 832 signatures dans le monde.
Face au refus de l’ambassade d’ouvrir sa porte, les militants ont glissé les signatures sous le portail.
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V.d.T. – Photo : Amnesty International
■ Images et interview d’Élodie Founot.