Décrochage scolaire, jeunes en errance : le constat amer de Marc De Koker, directeur d’une AMO
Le décrochage scolaire a augmenté en 2020-2021, pour atteindre 9%, selon les chiffres de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le constat est confirmé par les acteurs de terrain, comme Marc de Koker, directeur de l’AMO (Action en milieu ouvert) Rythme dans le quartier de Cureghem.
Marc De Koker travaille depuis longtemps dans le quartier de Cureghem. Mais la situation actuelle, après deux ans de crise sanitaire est selon lui sans précédent. “Les chiffres officielles ne reprennent que les élèves décrochées officiellement, il faut aussi compter les élèves en décrochage passif, qui eux ne sont pas répertoriés. Ils sont présents de corps mais pas d’esprit, c’est-à-dire sans projet et à leurs yeux sans raison.”
Sa structure est de plus en plus sollicitée par des écoles aussi bien secondaires que primaires, suite à des problème d’absentéisme. Une autre inquiétude se fait jour : des écoles constatent une défection du nombre d’inscriptions au second degré qualifiant (professionnel ou enseignement en alternance). “C’est interpellant : ça veut dire que certains jeune qui sortent du premier degré ne se sont plus inscrits ou ont complètement décroches.”
La plupart des jeunes qui sollicitaient auparavant les services de l’AMO le faisaient pour des problématiques d’ordre scolaire. “Aujourd’hui, on en est plus là“, constate mark De Koker. “Il y a de plus en plus de jeunes à la rue, et nous avons des familles qui viennent nous demander de les aides pour les accompagner vers une banque alimentaire, vers un service de médiation de dettes. Des familles qui étaient déjà dans des stratégies de survie, et qui aujourd’hui n’en peuvent plus.”
S.R. “Des jeunes
►Interview de Mac De Koker, dans Toujours + d’Actu