Le débat sur la restitution des biens culturels est ouvert à Bruxelles
Durant toute la matinée, les intervenants se sont succédé dans l’enceinte du parlement de Cocof pour débattre de la question sur la restitution des biens culturels africains. Jean-Christophe Pesesse a suivi la conférence et a pu interroger Mireille Tsheusi Robert, présidente de l’association Bamko-Cran.
Il s’agit d’oeuvres d’art, d’objets de cultes ou de restes humains qui sont entrés illégalement dans les collections publiques. Une série d’association militent pour la restitution. “Nous demandons qu’on sorte de la propriété de l’état certaines pièces que l’on sait acquise de manière illégale. Pendant longtemps il n’a pas été possible de discuter.”
Aujourd’hui, le parlement francophone bruxellois et sa présidente Julie de Groote, a permis aux associations d’exprimer leur demande. “Les choses peuvent enfin être dites. C’est une question de justice et aussi morale surtout en tant que Belge, ajoute Mireille Tsheusi Robert. Nous devons avoir cette mémoire partagée pour le futur.”
Un débat qui risque de prendre du temps
Les associations savent que le débat sera complexe mais il peut aussi aller vite si une véritable volonté politique est mise en place par la secrétaire d’Etat à la politique scientifique Zuhal Demir (N-VA) et le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders (MR). “Il faut d’abord que nous ayons une vision des biens. Nous demandons que la Belgique, comme l’a fait Emmanuel Macron en France, la mise en place d’un comité d’experts pour qu’ils analysent et comptabilisent les biens qui pourraient être restitués au Congo mais aussi aux autres pays africains.”
La Rédaction