De moins en moins de véhicules polluants à Bruxelles grâce à la Zone de Basses Emissions
La Zone de Basses Emissions (LEZ) change le visage du parc automobile et améliore la qualité de l’air à Bruxelles, ressort-il du monitoring 2021 de Bruxelles Environnement.
En interdisant progressivement les véhicules les plus polluants, la LEZ accélère la modification de la flotte automobile bruxelloise. Selon le dernier monitoring de Bruxelles Environnement, cette mesure serait en effet efficace puisque la part des véhicules diesel Euro 4, soit les plus polluants, interdits depuis janvier 2022, a fortement diminué. Elle est passée de 14% en 2018, au lancement de la LEZ, à 3% au début de cette année, soit une diminution de près de 78%.
De manière générale, la part des voitures diesel est passée sous le seuil des 40% en 2022 alors qu’elle était de 62% avant la création de la LEZ. Qui dit diminution d’un côté, dit augmentation de l’autre : ici au profit des véhicules essence, hybrides et électriques.
Les voitures qui circulent en Région bruxelloise roulent pour 50% d’entre elles à l’essence, près de 8% sont des hybrides et un peu plus de 1% des électriques.
Les camionnettes, quant à elles, roulent encore principalement au diesel.
Mesures d’accompagnement
L’organisme bruxellois rappelle par ailleurs que la Région bruxelloise a augmenté le budget des primes LEZ pour les professionnels et Bruxell’Air pour les particuliers, alors que “1.700 Bruxellois environ ont bénéficié de la nouvelle prime Bruxell’Air depuis son lancement en mars 2022.” Pour rappel, celle-ci offre un budget mobilité à dépenser dans des alternatives à la voiture, en cas de remise de son véhicule.
“En parallèle, plusieurs mesures ont été prises pour faciliter l’accès à la zone. Ainsi, une nouvelle dérogation est entrée en vigueur pour les titulaires d’une carte spéciale de stationnement”, ajoute Bruxelles Environnement. “Le nombre maximum de ‘day pass’ est passé, en 2022, de 8 à 24 par an. L’accès à certains Park & Ride a également été revu afin d’encourager les navetteurs à stationner leur véhicule aux portes d’entrée de la capitale pour terminer leur trajet en transports en commun.”
Qualité de l’air
Cette modification du parc automobile contribue ainsi à une meilleure qualité de l’air dans la capitale, toujours selon Bruxelles Environnement. Selon son étude, les émissions d’oxydes d’azote ont diminué de 21%, celles de PM 2.5 de 26% et celles de black carbon de 59%, entre juin 2018 et octobre 2021.
En 2021, pour la deuxième année consécutive, la limite légale annuelle européenne de concentrations de dioxyde d’azote (NO2) dans l’air (40 µg/m³) a été respectée. La nouvelle recommandation de l’Organisation mondiale de la Santé de 10 µg/m³ n’est, en revanche, pas respectée, bien qu’il ne s’agisse pas pour le moment d’une obligation.
La rédaction – Photo: Belga